Inquiets d’une victoire du Rassemblement national à la tête du pays, la coalition de la gauche a décidé le désistement général au profit de la macronie en cas de 3e position dans un duel avec le RN. D’autres choisissent jusqu’à la violence physique face aux candidats ou militants adverses.
C’est le cas à Cherbourg, dans le département de la Manche en Normandie. Nicolas Conquer est le candidat investi sous la double bannière LR-RN dans la 4e circonscription. Au premier tour des élections législatives, il sort deuxième avec un score de 30%, derrière la députée sortante socialiste Anna Pic (34%) qu’il affrontera le 7 juillet.
Mais cet entre-deux-tours commence fort. Hier, lundi 1er juillet, Nicolas Conquer et ses équipes sont violemment agressés par une dizaine de jeunes antifas.
Il est environ 19 heures ce soir de match France-Belgique, quand Nicolas Conquer et ses militants finissent un tractage place du Théâtre de Cherbourg :
« Les tracts étaient remballés et on se disait au revoir entre nous quand, soudainement, un groupe d’une dizaine de jeunes, genre 25-30 ans, a bondi dans notre direction en nous jetant des pierres et différents objets trouvés sur la chaussée aux cris de « sales racistes… enc..lés. » Dans la bousculade, un mineur a même été touché… », témoigne le candidat chez nos confrères du Figaro. Il aurait pour sa part reçu des projectiles sur l’épaule.
Alors que le centre-ville est en cours de réfection, avec des pavés déposés en tas dans les rues piétonnes, un témoin de la scène estime que « c’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de blessés graves ».
La scène, aussi rapide que brutale, découle sur une interpellation de la police contactée par les militants LR-RN. 4 des auteurs de l’attaque sont interpellés et une plainte pour « violence en réunion » est déposée.
« Cette violence soudaine en dit long sur le climat actuel. C’est la démonstration que la violence des mots de certains leaders de la gauche radicale se traduit désormais en violences physiques sur les candidats et militants du camp d’en face ! C’est comme une normalisation de la violence politique par l’extrême gauche, qui cherche ainsi à déshumaniser ses adversaires et refuse les vrais débats d’idées » conclut Nicolas Conquer, déterminé à poursuivre sa campagne.
Marie Falicon