La vasque olympique, bientôt à Meudon ?

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Après avoir illuminé le ciel parisien durant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, la vasque olympique cherche désormais un lieu pour s’installer durablement. Alors que plusieurs options émergent, le Hangar Y de Meudon se distingue comme l’un des principaux candidats. Mais ce choix ne fait pas l’unanimité, relançant les débats sur l’héritage des Jeux.

Le Hangar Y : un candidat historique et symbolique

Situé à Meudon, dans les Hauts-de-Seine, le Hangar Y s’impose comme un lieu chargé d’histoire. Construit en 1879 pour l’Exposition universelle, ce bâtiment emblématique a servi de berceau à des expériences pionnières en aéronautique, notamment le premier vol d’un ballon dirigeable en circuit fermé. Jean-Michel Crovesi, directeur général du Hangar Y, explique : « La vasque, qui combine technologie moderne et symbolisme olympique, s’inscrit parfaitement dans cet héritage. »

L’installation de la vasque, haute de 28 mètres, près du bassin du Hangar Y, a déjà été étudiée. Les reflets de l’objet dans l’eau du parc ajouteraient une dimension esthétique unique. Cependant, cette ambition a un coût : plusieurs millions d’euros pour la mise en service et l’entretien de ce chef-d’œuvre signé Mathieu Lehanneur, créateur de cette flamme innovante mêlant eau et électricité.

Le retour aux Tuileries : une alternative envisagée

Malgré la pertinence historique de Meudon, certains plaident pour un retour aux Tuileries, où la vasque trônait durant les JO. Cette solution permettrait à Paris de conserver un symbole fort au cœur de la capitale, bien que cela ne soit envisagé qu’à titre ponctuel, lors d’événements commémoratifs comme le premier anniversaire des Jeux. Une source proche des JO a toutefois souligné : « Meudon, ce n’est pas Paris », ajoutant que l’éloignement pourrait réduire l’impact symbolique de la vasque.

Une décision délicate et un coût élevé

Quelle que soit l’option retenue, les défis financiers sont nombreux. La remise en service de la vasque est estimée à 2,5 millions d’euros, avec un entretien annuel frôlant le million d’euros. Chaque regonflage de l’objet nécessiterait environ 300 000 euros. Le choix final devra donc concilier contraintes budgétaires et valorisation de ce patrimoine olympique.

Alors que les discussions se poursuivent, le Hangar Y semble bien positionné, offrant un écrin alliant modernité et histoire. Cependant, l’idée d’un retour temporaire à Paris pour des célébrations spécifiques reste une possibilité. La décision devrait être prise avant l’été 2025, offrant un nouveau chapitre à cette vasque qui a marqué les Jeux de Paris.

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