La Turquie a exprimé sa disponibilité à fournir une aide militaire au nouveau gouvernement syrien formé par les rebelles islamistes, si une demande officielle lui est adressée. Le ministre turc de la Défense, Yasar Güler, a déclaré ce dimanche :
« Nous sommes prêts à offrir l’assistance nécessaire dans le cadre de nos accords de coopération militaire existants, si le nouveau gouvernement en fait la requête. »
Ces propos, relayés par la presse turque, interviennent dans un contexte de bouleversements en Syrie, où Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, a pris le contrôle et instauré une administration intérimaire. Ce groupe, encore considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays occidentaux, affirme aujourd’hui adopter une posture modérée et s’engage à protéger les droits de toutes les communautés syriennes, y compris les minorités ethniques et religieuses.
Le ministre Güler a également appelé à laisser une « chance » à cette nouvelle administration :
« Nous devons attendre et voir les actions concrètes de ce gouvernement. Il est essentiel de leur donner l’opportunité de prouver leur engagement envers la stabilité. »
Selon ses déclarations, le gouvernement intérimaire dirigé par HTS aurait promis de respecter les institutions internationales, notamment les Nations Unies, et de coopérer avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) afin de signaler toute découverte d’armes chimiques sur le territoire syrien.
Malgré les assurances affichées par HTS, la communauté internationale reste divisée face à la légitimité et à la fiabilité de ce groupe dans le maintien de la paix et la reconstruction de la Syrie. La position turque, perçue comme un soutien stratégique, suscite déjà des interrogations dans les chancelleries occidentales.