Dans une décision aux proportions surréalistes, la justice russe a condamné Google à une amende de 20 milliards de millions de milliards de dollars, un montant aux 36 zéros, dépassant largement l’ensemble des économies mondiales réunies. Ce coup de massue survient après la suppression par YouTube de plusieurs chaînes pro-gouvernementales russes, dont Zvezda et Channel One, accusées de relayer de la propagande favorable au Kremlin.
Cette amende colossale marque un acte symbolique plus qu’une sanction financière réellement exigible. Peu probable que Google, soumis aux sanctions internationales qui restreignent ses activités en Russie, débourse un centime de cette somme. En 2024, Google avait été sommé de rétablir ces comptes, sous peine d’amende exponentielle doublant chaque semaine. L’entreprise a préféré assumer l’addition plutôt que de plier face aux injonctions russes.
Ce verdict s’inscrit dans une guerre numérique où chaque blocage et chaque amende deviennent autant d’actes politiques et de bras de fer entre Moscou et les grandes entreprises technologiques occidentales. Pour le gouvernement russe, cette décision est un moyen de marquer son territoire dans le cyberespace, affichant son mécontentement vis-à-vis des géants de la Silicon Valley et de leur contrôle sur la diffusion de l’information.
En somme, la Russie tape du poing sur la table pour signifier qu’elle ne laissera pas impunément des entreprises américaines censurer ses voix, sans pour autant s’attendre réellement à voir la couleur de cet argent.