Dans un contexte politique compliqué, Emmanuel Macron cherche désespérément un nouveau Premier ministre capable de bâtir une coalition gouvernementale viable. Cependant, aucun candidat ne semble disposé à prendre la tête de Matignon. Un proche de Macron, après avoir passé deux semaines à sonder le terrain, confie : « Personne ne veut y aller ! ». La dissolution de l’Assemblée nationale par le Président a plongé la République dans un état de paralysie politique.
Une coalition improbable
L’idée d’un « gouvernement républicain » qui rassemblerait les modérés, tout en excluant les extrêmes du RN et de LFI, paraît séduisante sur le papier, mais semble peu réalisable. La difficulté est de trouver un Premier ministre qui pourrait dialoguer à la fois avec la gauche, la droite, et le centre. La candidature de Lucie Castets, proposée par le Nouveau Front Populaire (NFP), est écartée par l’Élysée, qui doute de la capacité de la gauche à rassembler une majorité à l’Assemblée nationale.
Xavier bertrand : une lueur d’espoir
La seule option sérieusement envisagée par l’Élysée est Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, soutenu par Gérald Darmanin et Sabrina Agresti-Roubache. Bertrand est perçu comme un candidat capable de parler à la fois à la droite et à la gauche. Cependant, sa nomination reste hypothétique, car peu de députés LR semblent prêts à le suivre. Les relations tendues entre Bertrand et Laurent Wauquiez, chef du groupe Droite républicaine (DR), compliquent également sa potentielle nomination.
Un blocage institutionnel
La situation politique est figée, les législatives anticipées ayant renforcé la tripartition à l’Assemblée. Un gouvernement doit obtenir la clémence de deux blocs pour espérer durer. Les tensions internes, notamment entre les LR et le NFP, et les objectifs politiques de 2026 et 2027, rendent toute coalition improbable. Les socialistes et les écologistes ne souhaitent pas s’associer avec Bertrand, de peur de compromettre leurs chances pour les municipales de 2026.
L’option technocratique
Face à ce blocage, une solution alternative pourrait être un « scénario à l’italienne », avec la nomination d’un Premier ministre technocrate. Des noms comme Pierre Moscovici, Jean-Claude Trichet, et Olivier Blanchard sont évoqués. Cependant, cette option est jugée inadaptée par certains, car elle ne répondrait pas aux attentes actuelles du public.
Une impasse difficile à surmonter
Alors que la mi-août approche, la situation demeure inchangée. Si l’impasse se poursuit, l’Élysée pourrait pointer du doigt les partis politiques pour leur manque de « responsabilité ». Emmanuel Macron devra s’assurer que le choix final du Premier ministre ne provoque pas un nouveau blocage institutionnel, mais trouve une solution permettant de gouverner efficacement.