La procédure de destitution de Macron gagne du soutien avec Sandrine Rousseau
En réponse au refus du président Emmanuel Macron de nommer un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire (NFP), La France Insoumise (LFI) a annoncé l’activation de l’article 68 de la Constitution française pour entamer une procédure de destitution contre lui. Ce mouvement politique, bien que considéré comme ayant peu de chances de succès en raison des exigences de majorité aux deux tiers à l’Assemblée et au Sénat, vise à provoquer un choc politique parmi les alliés de gauche de LFI.
Au cœur de cette turbulence politique, Sandrine Rousseau, députée et figure de l’écoféminisme, s’est exprimée en faveur de cette procédure, devenant ainsi la première personnalité en dehors de LFI à soutenir officiellement cette initiative. Dans une récente interview accordée à « Alternatives Économiques », Rousseau a révélé son changement de position, expliquant qu’elle considère désormais le moment propice pour soutenir la destitution, après avoir initialement prôné la prudence.
Cette démarche intervient suite à la décision de Macron d’exclure la possibilité d’un gouvernement du NFP, malgré le fait que ce dernier détient le plus grand nombre de sièges au Palais Bourbon et revendique la direction de Matignon. LFI et ses alliés espèrent que cette tentative de destitution ralliera davantage de soutiens parmi les socialistes, les écologistes et les communistes.
Rousseau a également suggéré d’autres formes de pression, comme l’adoption d’une motion de censure contre tout gouvernement qui ne serait pas issu du NFP et l’appel à des manifestations de grande envergure. Une telle manifestation est déjà prévue à Paris le 7 septembre, organisée par LFI et plusieurs syndicats d’étudiants et lycéens.
Dans ses commentaires, Rousseau a critiqué la position de Macron, affirmant que le NFP a été élu sur la base d’un mandat et d’un programme spécifiques, et que tout compromis avec le centre ou la droite serait une trahison envers les électeurs. Elle a conclu en avertissant que le président ne peut pas « casser » le NFP, soulignant l’engagement de la gauche à défendre ses principes démocratiques.