« La pollution n’existe pas » : les déclarations choc de Mathieu Kassovitz créent la polémique, l’Arcom saisie

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Mathieu Kassovitz, acteur et réalisateur de renom, a une nouvelle fois créé la polémique en tenant des propos controversés sur la pollution lors de son passage dans l’émission Zoom zoom zen sur France Inter le 30 septembre 2024. À cette occasion, il a déclaré : « Je pense que la pollution n’existe pas », suscitant l’indignation d’une association écologiste, QuotaClimat, qui a saisi l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

Des propos jugés irresponsables

Au cours de l’émission animée par Matthieu Noël, Kassovitz a expliqué qu’il adoptait une « approche différente » sur la pollution, affirmant que celle-ci était un phénomène naturel, intrinsèque aux activités humaines, et que la Terre « l’assimilera sans problèmes ». Ce discours, dénué de remise en question par l’équipe de l’émission, a fait réagir vivement l’association QuotaClimat, qui milite pour une meilleure médiatisation des enjeux écologiques. L’association a dénoncé le manque de contradiction et l’absence d’un débat plus approfondi autour des propos de Kassovitz, qu’elle juge « en décalage avec les faits scientifiques établis ».

QuotaClimat reproche à l’acteur de minimiser les effets dévastateurs de la pollution sur la santé et l’environnement, rappelant que les études scientifiques attribuent à la pollution de graves conséquences, telles que des maladies respiratoires, des cancers, ou encore des maladies cardiovasculaires. Selon eux, Kassovitz laisse entendre qu’il n’existe ni responsables spécifiques ni solutions face à ce fléau mondial, ce qui constitue un « message dangereux ».

Réactions des auditeurs et de France Inter

Les déclarations de Kassovitz n’ont pas seulement choqué les associations écologistes. Plusieurs auditeurs de France Inter ont écrit à la médiatrice de la radio pour exprimer leur colère. L’un d’eux a notamment souligné l’incohérence des propos de l’acteur, survenant après une chronique dédiée aux effets de la pollution sur la santé, où l’histoire d’une femme atteinte d’un cancer lié à la pollution automobile avait été évoquée.

Face à la polémique grandissante, France Inter a réagi dans un communiqué, se défendant d’avoir traité la question de l’écologie avec légèreté. La radio publique a rappelé qu’elle est l’un des médias qui aborde le plus souvent les thématiques climatiques, notamment à travers des émissions spécialisées comme La Terre au carré ou CO2 mon amour. France Inter a également souligné que Matthieu Noël, animateur de l’émission, n’avait pas explicitement approuvé les propos de Kassovitz, comme en témoigne son ton surpris durant la séquence.

Une plainte déposée auprès de l’Arcom

Malgré ces explications, l’association QuotaClimat a maintenu sa plainte auprès de l’Arcom, estimant que France Inter n’avait pas fait preuve d’assez de rigueur dans le traitement d’un sujet aussi sensible. Pour l’association, l’absence de débat contradictoire sur les propos de l’acteur constitue un manquement à l’éthique journalistique, d’autant plus lorsque l’enjeu concerne des questions de santé publique et environnementale.

L’affaire continue de susciter des réactions et relance le débat sur la responsabilité des médias dans la diffusion de discours potentiellement néfastes. QuotaClimat a conclu en appelant à une vigilance accrue des chaînes de radio et de télévision, afin que des contre-discours scientifiques soient systématiquement apportés face à de telles prises de parole.

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