La natalité française en chute libre, des enjeux démographiques cruciaux

Entrevue 1

La natalité française poursuit sa baisse, atteignant en 2023 un niveau inédit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec 677 800 naissances, soit une diminution de 6,6 % par rapport à 2022, le nombre de nouveau-nés est passé pour la première fois sous la barre des 700 000. Cette tendance s’inscrit dans un déclin amorcé en 2010, aggravé ces dernières années.

Entre janvier et septembre 2024, la baisse s’est poursuivie (-2,7 %), confirmant que la situation ne s’améliore pas. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : le recul du nombre de femmes en âge de procréer, les incertitudes économiques et internationales, et des évolutions culturelles où les aspirations à une vie sans enfants prennent une place croissante.

La France, longtemps reconnue pour sa natalité dynamique, voit également diminuer les familles nombreuses, autrefois une spécificité nationale. Bien que le pays affiche encore le taux de fécondité le plus élevé de l’Union européenne (1,79 enfant par femme en 2022 contre une moyenne de 1,46), ce chiffre reste insuffisant pour garantir le renouvellement des générations.

Ce déclin soulève des enjeux majeurs pour l’avenir : déséquilibre de la pyramide des âges, pressions sur le système social et ralentissement de la croissance économique. Malgré des tentatives de relance, les réponses politiques restent limitées, laissant entrevoir un défi de taille pour les années à venir.

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