Selon un rapport publié par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), 104 journalistes ont été tués dans le monde en 2024, marquant une année particulièrement meurtrière pour la profession. Plus de la moitié de ces décès ont eu lieu à Gaza, où 46 journalistes ont perdu la vie depuis le début des affrontements. La FIJ dénonce ces actes comme des attaques directes contre la liberté de la presse, précisant que nombre de ces victimes ont été délibérément ciblées en raison de leur rôle de témoins des conflits.
La région Asie-Pacifique se classe également parmi les zones les plus dangereuses pour les journalistes, avec 20 tués en 2024, notamment au Pakistan, au Bangladesh et en Inde. En Europe, le conflit en Ukraine reste meurtrier, bien que le nombre de victimes ait diminué par rapport aux années précédentes.
Ces chiffres alarmants confirment une tendance globale à l’insécurité accrue pour les journalistes dans des zones de conflit et sous des régimes autoritaires. La FIJ appelle à une mobilisation internationale, demandant aux Nations Unies l’adoption d’une convention contraignante pour garantir la sécurité des professionnels des médias. Elle insiste sur la nécessité de briser l’impunité pour les crimes contre les journalistes, affirmant que la protection de ces derniers est cruciale pour préserver la liberté d’information et, par extension, la démocratie.
Enfin, en plus des journalistes tués, la FIJ souligne une augmentation significative des emprisonnements, avec un nombre record de 520 journalistes actuellement détenus, la Chine et Hong Kong étant les principaux contributeurs à cette statistique inquiétante.