La justice française a de nouveau rejeté, pour la deuxième fois en une semaine, la demande de remise en liberté de l’influenceur algérien Boualem N., connu sous le pseudonyme “Doualemn”. Cette décision fait suite à une requête déposée par ses avocats il y a 48 heures.
Âgé de 59 ans, Doualemn avait été interpellé à Montpellier pour “incitation à la violence” sur TikTok. Expulsé vers l’Algérie, il a été renvoyé en France après que les autorités algériennes ont refusé son entrée sur leur territoire.
Actuellement détenu au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne, sa détention a été prolongée de 26 jours par le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Meaux. Ses avocats ont fait appel de cette décision, contestant la légalité de son expulsion et de son placement en rétention.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé sa stupéfaction face au refus de l’Algérie de reprendre l’influenceur, évoquant la possibilité de mesures de rétorsion si Alger “continue l’escalade”. De son côté, le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé une “campagne de désinformation” menée par certains courants politiques en France.
Doualemn doit être jugé le 24 février prochain pour “provocation à commettre un crime”. Ses avocats soulignent qu’il est père de deux enfants de nationalité française et contestent les accusations portées contre lui, affirmant que les faits reprochés ont été mal interprétés.
Cette affaire intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, notamment concernant les procédures d’expulsion et la coopération en matière de sécurité. Les autorités françaises envisagent diverses options, y compris une révision des quotas de visas et une réduction de l’aide au développement, si la situation ne trouve pas de résolution satisfaisante.