Le tribunal administratif de Paris a levé l’interdiction qui pesait sur le nouveau spectacle de Dieudonné, intitulé Vendredi 13. Prévu jusqu’au 15 janvier dans un bus stationné porte d’Issy, à Paris, ce spectacle avait été interdit par un arrêté préfectoral en raison de son thème jugé sensible, les attentats du 13 novembre 2015. La juge des référés a estimé que « la réalité et la gravité des risques de troubles matériels à l’ordre public ne sont pas établies ».
Ce spectacle, présenté par l’humoriste comme son « dernier », se joue à bord d’un car surnommé le « Dieudobus », pouvant accueillir 73 spectateurs par représentation. Dieudonné a déclaré avoir trouvé son inspiration dans des échanges avec Salah Abdeslam, principal condamné des attentats de 2015.
Le préfet de police Laurent Nunez avait pris, le 31 décembre, un arrêté interdisant ces représentations, avançant que « la sensibilité du thème » et le contexte international risquaient de provoquer « de graves troubles à l’ordre public ». Lors de l’audience, il a toutefois reconnu ne pas avoir connaissance de risques précis d’affrontements.
Dieudonné a salué cette décision sur ses réseaux sociaux, la qualifiant de « victoire ». « Ils ne nous empêcheront pas de rire de leur médiocrité », a-t-il ajouté en invitant ses partisans à réserver leurs places.
L’humoriste, régulièrement condamné pour injures raciales et incitation à la haine, est une figure controversée. Il avait également tenté sans succès de se présenter aux élections européennes et législatives.
Le spectacle, qui suscite une vive polémique, est maintenu jusqu’au 15 janvier et pourrait être joué dans d’autres villes à bord du « Dieudobus ».