La Justice américaine accuse un agent iranien d’avoir préparé l’assassinat de Donald Trump

Entrevue 1

Les autorités américaines ont annoncé ce vendredi des accusations fédérales dans le cadre d’un complot iranien visant à assassiner Donald Trump, le président élu des États-Unis. Selon les documents judiciaires, Farhad Shakeri, un Afghan de 51 ans résidant à Téhéran, a été sollicité par des responsables iraniens pour surveiller et finalement assassiner Trump.

Shakeri aurait été recruté par le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI), l’armée idéologique iranienne, pour coordonner des actions de surveillance et des tentatives d’assassinat aux États-Unis. Lors de conversations enregistrées avec les forces de l’ordre, Shakeri a révélé qu’il devait fournir un plan d’assassinat dans un délai de sept jours, bien qu’il ait aussi été informé que le projet pourrait être reporté si Trump perdait l’élection, le rendant potentiellement plus vulnérable par la suite.

Arrestation de deux complices américains

Deux ressortissants américains, Carlisle Rivera et Jonathan Loadholt, ont également été arrêtés dans cette affaire. Ils sont accusés d’avoir surveillé une citoyenne américaine d’origine iranienne critique du régime de Téhéran. Cette femme, identifiée comme étant la journaliste dissidente Masih Alinejad, a déjà été la cible de tentatives d’assassinat orchestrées par des responsables iraniens, selon les autorités.

La diplomatie iranienne a qualifié les accusations de « totalement infondées », ajoutant qu’elles s’inscrivaient dans une « conspiration malveillante » visant à aggraver les tensions entre les États-Unis et l’Iran. L’Iran a également souligné avoir fermement rejeté par le passé des accusations similaires.

Un historique de représailles

Depuis l’assassinat en 2020 de Qassem Soleimani, un général influent des Gardiens de la Révolution, par une frappe de drone américaine, les tensions sont restées vives entre les deux pays. Le ministère de la Justice américain a réitéré sa préoccupation quant aux menaces de représailles que l’Iran pourrait mener contre Trump, responsable de l’attaque.

Shakeri, connu pour ses liens avec des criminels américains rencontrés lors d’une précédente incarcération aux États-Unis, aurait engagé ces contacts pour surveiller les cibles du régime iranien. Le gouvernement américain a également averti les autorités sri-lankaises après avoir été informé d’un projet d’attaque contre des touristes israéliens dans leur pays.

Ces révélations soulignent les menaces que représente l’Iran, a déclaré le ministre de la Justice Merrick Garland, tandis que l’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur de ce réseau de soutien iranien aux États-Unis.

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