La honte ! L’ex-directeur de Sciences Po condamné pour violences conjugales
Mathias Vicherat, ancien directeur de Sciences Po, et la réalisatrice Anissa Bonnefont ont été reconnus coupables de violences conjugales par la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Ils ont respectivement écopé de cinq mois et huit mois de prison avec sursis.
Lors de l’audience du 24 octobre, Anissa Bonnefont a admis « pleinement » avoir giflé son ex-compagnon à plusieurs reprises, tout en niant lui avoir donné des coups de poing ou de pied. Mathias Vicherat, quant à lui, a contesté toutes les accusations portées contre lui, notamment celles d’un étranglement et d’une fracture du poignet.
Cette affaire remonte à décembre 2023, lorsque les deux protagonistes avaient été placés en garde à vue avant d’être relâchés sans qu’aucune plainte ne soit déposée. Néanmoins, une enquête préliminaire avait été lancée par le parquet de Paris, menant à leur comparution devant le tribunal.
La situation a pris une tournure politique à Sciences Po : bien que Mathias Vicherat ait repris ses fonctions en janvier 2024, les étudiants ont rapidement organisé un blocus pour réclamer sa démission. Sous la pression, il a quitté son poste en mars 2024.
D’un côté, les avocats de Mathias Vicherat, notamment Me Louise Bouchain, maintiennent que leur client « conteste formellement les faits ». Me Patrick Klugman insiste sur le fait que Vicherat aurait été victime de violences régulières, motivées par la jalousie de son ex-compagne, provoquant « une ITT psychologique de 30 jours ». Klugman a souligné : « On n’a pas l’habitude, dans ces dossiers de violences conjugales, de voir un homme battu. Et pourtant, c’est la réalité de ce dossier-là. »
De l’autre, les défenseurs d’Anissa Bonnefont affirment que leur cliente a été « mise sous contrôle » dans une relation marquée par des violences physiques. Me Sébastien Schapira a déclaré : « Il lui a quand même démis l’épaule une fois, un doigt, mais il y a aussi trois strangulations et 50 jours d’ITT parce qu’il lui a arraché le poignet. » Me Guillaume Barbe a dénoncé « un retour en arrière » dans la reconnaissance des violences faites aux femmes, estimant qu’Anissa Bonnefont est « piétinée » en tant que victime.
Mathias Vicherat, lui, souhaite que « son innocence soit reconnue » et que « son honneur soit rétabli ». Anissa Bonnefont, tout en reconnaissant des gestes violents, se considère également victime dans cette relation visiblement très compliquée…