La gauche veut barrer la route au RN sur les postes clés à l’Assemblée

Les députés écologistes, insoumis et socialistes ont appelé mardi à empêcher le Rassemblement National (RN) d’accéder aux postes stratégiques de l’Assemblée nationale. Cette initiative a provoqué des protestations de la part des élus lepénistes, qui dénoncent un « comportement antidémocratique ».

Depuis lundi, les Verts insistent sur la nécessité de rétablir un « cordon sanitaire » contre le RN, qui disposait avant les élections législatives de deux vice-présidences. « L’extrême droite n’est pas compatible avec la République. Le Rassemblement national ne doit occuper aucun poste dans cette Assemblée nationale », a affirmé mardi la députée écologiste Cyrielle Chatelain, ancienne présidente du groupe vert au Palais Bourbon. Mathilde Panot, ancienne chef des députés insoumis, a soutenu cette position en arrivant à l’Assemblée nationale.

Lutte pour la présidence de l’Assemblée

La présidence de l’Assemblée sera en jeu le 18 juillet, suivie le lendemain par les postes stratégiques de vice-présidents et questeurs, avant l’attribution des présidences de commission. Il y a deux ans, l’attribution de deux vice-présidences au RN avait divisé l’Assemblée nationale, la gauche accusant les macronistes de contribuer à la normalisation de l’extrême droite.

Réactions du RN

La proposition d’un « cordon sanitaire » anti-RN a suscité la colère parmi les troupes lepénistes. « C’est un comportement antirépublicain, antidémocratique. Nous représentons aujourd’hui dix millions de Français, 143 députés ici », a réagi le député Thomas Ménagé sur LCP. « J’appelle à un peu de raison, à respecter le choix des électeurs… J’appelle toutes les autres forces politiques, au-delà du Nouveau Front populaire, à respecter les choix des électeurs », a ajouté ce député RN du Loiret.

Contexte politique

Les débats autour de l’accès du RN aux postes clés de l’Assemblée nationale sont le reflet des tensions politiques en France. Le RN, qui a progressé électoralement ces dernières années, se trouve face à une coalition d’opposition déterminée à limiter son influence institutionnelle. Les prochaines étapes, notamment l’élection de la présidence de l’Assemblée et des postes de vice-présidents et questeurs, seront cruciales pour déterminer l’équilibre des forces au sein de l’Assemblée nationale.

En résumé, les écologistes, insoumis et socialistes cherchent à empêcher le RN d’occuper des positions stratégiques, invoquant des principes républicains, tandis que le RN dénonce une attitude antidémocratique et appelle au respect du choix des électeurs. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir politique et institutionnel du pays.