La gauche prête à gouverner après ses victoires à l’Assemblée nationale

Entrevue 1

Le Nouveau Front Populaire (NFP) savoure ses récentes victoires inattendues à l’Assemblée nationale, espérant désormais être appelé à former un gouvernement. En remportant la majorité absolue des sièges au sein du bureau de l’Assemblée, ainsi que des présidences de commissions stratégiques, la gauche se prépare à imposer une cohabitation au président Emmanuel Macron.

Des victoires surprenantes

Le samedi 20 juillet, le NFP a obtenu une majorité absolue au sein du bureau de l’Assemblée nationale, et Éric Coquerel a réussi à conserver la présidence de la commission des finances. La socialiste Fatiha Keloua-Hachi a également décroché la présidence de la commission des affaires culturelles, grâce à un imbroglio interne au sein de la majorité présidentielle. Ces succès inattendus ont été accueillis avec enthousiasme par les représentants de la gauche, qui voient en eux une opportunité de changer l’équilibre du pouvoir.

La stratégie du NFP

Éric Coquerel a exprimé son ambition de gouverner rapidement, indiquant qu’il démissionnerait de son poste dès que Macron reconnaîtrait la nécessité de la cohabitation. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a souligné que ces victoires à l’Assemblée nationale démontrent que la gauche peut imposer une cohabitation au président.

Cependant, la situation reste complexe. Le NFP est actuellement positionné comme l’opposition, tandis que le bloc macroniste maintient sa position de majorité. Les membres du NFP espèrent que cette dynamique changera, permettant à la gauche de gouverner.

L’enjeu du Premier ministre

Un obstacle majeur demeure : la gauche n’a pas encore trouvé de candidat consensuel pour le poste de Premier ministre. Des noms tels que Huguette Bello et Laurence Tubiana ont été évoqués, mais aucun n’a fait l’unanimité. Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, presse pour qu’un nom soit trouvé avant le mardi 23 juillet, soulignant l’impatience croissante des citoyens. Jean-Luc Mélenchon a également exprimé son soutien à cette échéance, tout en laissant la porte ouverte à une alliance sans nom désigné.

Les discussions au sein du NFP sont entravées par des divergences sur la méthode de sélection du Premier ministre. Alors que certains plaident pour un vote, les insoumis préfèrent une solution par consensus, acceptable pour tous.

Perspectives d’avenir

La situation étant stabilisée à l’Assemblée, les discussions devraient reprendre rapidement. Pour que la gauche prenne effectivement les rênes du gouvernement, deux conditions doivent être remplies : trouver un accord interne sur le nom du Premier ministre et obtenir l’appel du président de la République. Les représentants du NFP espèrent que les récentes victoires à l’Assemblée pourront accélérer ce processus.

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