Face à l’alerte croissante concernant le déficit public, le président de la Cour des comptes a souligné que la France n’éprouve pas de difficulté majeure à financer sa dette. Cependant, il a averti que des efforts devront être consentis.
Malgré les préoccupations suscitées par un déficit plus élevé que prévu pour 2023 et les efforts déployés par le gouvernement pour réaliser des économies, le président de la Cour des comptes a adopté un ton plus mesuré ce vendredi 22 mars. Sur BFMTV, Pierre Moscovici a déclaré : « La France n’est pas en situation de faillite. C’est un pays solide, ouvert, et donc sa dette trouve facilement preneur. »
Après un contrôle sénatorial au ministère des Finances révélant un possible creusement du déficit à 5,6 % du PIB en 2023, contre les 4,9 % initialement envisagés, Pierre Moscovici a assuré qu’il n’y avait pas de menace sur la soutenabilité de la dette. Néanmoins, il a souligné une situation préoccupante des finances publiques, susceptible de nuire à la crédibilité de la France, notamment au sein de la zone euro. « Nous ne pouvons pas nous permettre de demeurer dans cette situation », a-t-il insisté.
Moscovici a rappelé que le gouvernement s’est fixé une trajectoire de déficit visant à atteindre moins de 3 % du PIB d’ici 2027. Par conséquent, des efforts devront être entrepris pour réduire le déficit et la dette publique.
Les chiffres officiels du déficit pour 2023 seront dévoilés mardi matin par l’Insee. Un contrôle effectué au ministère des Finances a révélé que le gouvernement prévoyait un déficit public croissant, passant à 5,6 % du PIB en 2023, 5,7 % en 2024 et 5,9 % en 2025. Ces chiffres doivent être interprétés avec prudence, car ils ont été calculés avant l’annonce d’un plan d’économies de 10 milliards d’euros en 2024 et la recherche de 20 milliards d’euros supplémentaires d’économies en 2025, impliquant cette fois les collectivités locales et les administrations de sécurité sociale.