Les tractations vont bon train pour le prochain locataire de Matignon. À gauche, aucun nom n’a encore émergé, même si Manon Aubry assurait hier que c’était “une affaire d’heure”. Le clan du Nouveau Front Populaire semble être dans l’impasse sur cette question, qui le divisait déjà lors de la campagne.
La France Insoumise a proposé hier quatre noms pour remplacer Gabriel Attal : Mathilde Panot, présidente du groupe Insoumis à l’Assemblée, Clémence Guetté, coordinatrice du programme politique de LFI, Manuel Bompard, coordinateur du parti et Jean-Luc Mélenchon, leader du parti et triple candidat à la présidentielle. C’est notamment cette dernière proposition qui pose problème. Alors qu’elle divisait déjà lors de la campagne, la candidature de Jean-Luc Mélenchon a fait office de repoussoir auprès de certains électeur et avait déchiré le camp de gauche.
Invité ce matin sur le plateau de TF1, Manuel Bompard assurait que “rien ne coince” au sein du Nouveau Front Populaire mais que “c’est le groupe politique qui dispose du plus grand nombre d’élus à l’Assemblée Nationale qui fait des propositions”. En ne proposant que des noms issus de leur parti, La France Insoumise élimine donc directement la possibilité d’un premier ministre issu d’un autre parti de la coalition. Manuel Bompard a tout de même rappelé que “personne ne s’impose à personne” et que le candidat serait choisi par “consensus”.
Le député des Bouches-du-Rhône a également rappelé que « l’usage de nos institutions, c’est qu’au lendemain des élections législatives, le président de la république se tourne vers le bloc arrivé en tête et lui demande constituer un gouvernement. »
Marie-E Desmaisons