Décédé vendredi 9 février à l’Age de 95 ans, Robert Badinter a été une figure incontournable de la vie politique française. Si son nom rime aujourd’hui avec abolition de la peine de mort, il est également l’homme de la dépénalisation de l’homosexualité, mais aussi un fervent militant comme avocat de la lutte contre l’antisémitisme et pour la dignité humaine.
Compagnon de route de François Mitterrand, il a été entre 1981 et 1986 son ministre de la Justice, avant d’être nommé Président du Conseil constitutionnel. Homme d’une gauche républicaine, Badinter s’est toujours fermement opposé aux extrêmes, en 2017, il avait fermement appelé à voter en faveur d’Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine le pen. Il avait regretté la position de Jean-Luc Mélenchon, qui n’avait pas souhaité donner de consignes de vote pour Emmanuel Macron.
Un hommage national à Robert Badinter a lieu ce mercredi à partir de 11h00 sur la place Vendôme devant le très symbolique ministère de la Justice. Suivi par l’entrée du cercueil de Robert Badinter, le président de la République Emmanuel Macron prononcera un discours.
La famille Badinter a demandé à exclure de cet hommage les représentants du Rassemblement National et de la France Insoumise. Marine le Pen a indiqué qu’elle regrette, mais respecte la décision de la famille, aucun élu de son parti ne sera présent.
C’est un tout autre son de cloche à la France Insoumise, Caroline Fiat et Éric Coquerel, députés LFI ont annoncé qu’ils prendraient part à l’hommage sur la place Vendôme. Non désirés par les familles, les insoumis avaient également imposé quelques jours apurant leur présence à l’hommage aux victimes françaises du Hamas.