La France Insoumise (LFI) a annoncé mardi 8 octobre l’exclusion du député Hugo Prévost, élu en juillet dernier dans la 1ère circonscription de l’Isère, pour des « faits graves à caractère sexuel ». Ces faits, antérieurs à son élection, pourraient « relever d’infractions pénales » selon un communiqué du groupe LFI.
Le Comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) du parti a été saisi le 23 septembre, et une audition de Prévost a eu lieu le 2 octobre. Des témoignages accablants, recueillis par l’Union étudiante, dénoncent des faits de harcèlement moral et sexuel ainsi que des comportements prédateurs étalés sur une période de 2020 à 2024. L’organisation a fermement condamné les actions du député, appelant à sa démission et dénonçant une « volonté de contrôle sexuel et politique des femmes ».
LFI a précisé que sa décision visait à protéger les victimes et qu’elle ne se substituait pas à la justice, tout en réitérant son engagement contre les violences sexistes et sexuelles. Cette exclusion intervient dans un contexte délicat pour le mouvement, rappelant l’affaire Adrien Quatennens, qui avait secoué le groupe en 2022.
Hugo Prévost, à seulement 25 ans, avait été élu lors des législatives anticipées de juillet, battant l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran. Il n’aura été membre du groupe LFI que pendant trois mois avant d’être écarté suite à ces accusations graves.