La France entrevoit une issue diplomatique pour le Moyen-Orient après l’élection de Trump

07 novembre, 2024 / Entrevue

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé ce jeudi un espoir de paix au Moyen-Orient, évoquant une « perspective » pour mettre fin aux violences à Gaza et au Liban, renforcée par la récente victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine.

Après une rencontre avec son homologue israélien sortant, Israël Katz, M. Barrot a réaffirmé « le droit de se défendre » d’Israël tout en soulignant les éléments qui menacent sa sécurité, tels que l’expansion des colonies en Cisjordanie, les restrictions sur l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et la poursuite des frappes dans le nord de Gaza, une zone sous offensive militaire depuis début octobre.

« Une perspective s’est ouverte pour sortir de cette tragédie qui affecte Israéliens, Palestiniens et la région tout entière depuis l’attaque meurtrière du Hamas en octobre 2023 », a-t-il déclaré. M. Barrot a également évoqué les avancées militaires d’Israël, notamment la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tout en saluant l’arrivée d’un nouveau président américain désireux d’en finir avec les conflits sans fin dans la région.

Le ministre français a souligné l’importance d’une approche diplomatique dans les semaines à venir, affirmant que « la force seule ne peut suffire à garantir la sécurité d’Israël » et que « les succès militaires ne remplaceront jamais une solution politique ». Il a insisté sur la nécessité d’un accord pour permettre la libération des otages, l’instauration d’un cessez-le-feu, et la livraison massive d’aide humanitaire à Gaza, en vue de préparer une paix durable.

L’attaque du Hamas a causé la mort de 1.206 personnes, principalement des civils israéliens, selon les chiffres officiels, tandis que 97 des 251 otages pris en octobre 2023 restent retenus à Gaza, dont certains ont été confirmés décédés.

L’offensive israélienne de riposte à Gaza a, quant à elle, entraîné plus de 43.000 décès, majoritairement des civils, et causé une crise humanitaire majeure.

M. Barrot rencontrera également le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et son Premier ministre, Mohamed Mustafa. La France, de son côté, avait organisé une conférence sur le Liban fin octobre, parvenant à recueillir plus de 800 millions de dollars pour l’aide humanitaire, et 200 millions pour soutenir l’armée libanaise.