La fermeture de la chaîne C8 soulève l’indignation dans les rangs du RN

Entrevue 1

La disparition prochaine de la chaîne C8 a provoqué un tollé du côté droit de l’hémicycle. Marine Le Pen, cheffe de file des députés du Rassemblement national, a vivement réagi, affirmant que « pour le pouvoir, le pluralisme est insupportable ». Selon elle, cette décision viserait à éliminer les médias qui ne reflètent pas « un panel de toutes les nuances de gauche ».

Critiques sur l’indépendance de l’autorité de régulation

L’indépendance de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) est également mise en cause. Sébastien Chenu, porte-parole du RN, a qualifié l’organisme de « bras armé du pouvoir ». Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a également exprimé des doutes quant à l’impartialité du régulateur.

Pour rappel, bien que le président de l’Arcom soit nommé par le chef de l’État, le reste du collège est désigné par diverses autres autorités. Selon les informations de l’agence, « trois membres sont désignés par le président de l’Assemblée nationale, trois membres par le président du Sénat, un membre par le vice-président du Conseil d’État et un membre par la Première présidente de la Cour de cassation ».

La nomination des conseillers par cinq autorités distinctes est présentée comme une garantie essentielle de l’indépendance de l’Arcom.

Une réaction législative en préparation ?

Le groupe « À droite » mené par Éric Ciotti à l’Assemblée nationale s’est emparé de cette affaire, qu’il considère comme une « censure » de C8. Les députés ont annoncé sur X leur intention de proposer « une modification de la loi relative à la liberté de communication ».

Éric Ciotti a également lancé un hashtag intitulé « TouchePasAC8 », en référence à l’émission phare de la chaîne, pour mobiliser l’opinion publique contre la décision de fermeture.

Hector M.

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