La Fashion Week de Londres, déjà pionnière dans la lutte contre l’utilisation de fourrure depuis 2023, franchit un nouveau cap. À partir de 2025, les peaux exotiques comme celles de crocodiles, serpents ou alligators seront totalement interdites sur ses podiums. L’annonce, faite par David Leigh-Pemberton du British Fashion Council (BFC) vendredi 29 novembre, marque une première parmi les grandes capitales de la mode. « Nous demandons aux marques de respecter ces conditions si elles souhaitent participer à nos défilés », a-t-il déclaré via LinkedIn.
Cette décision intervient dans un contexte de pressions croissantes des militants pour les droits des animaux et de l’évolution des pratiques éthiques dans l’industrie de la mode. L’association PETA a salué cette interdiction comme un « énorme pas en avant », appelant Paris et Milan à emboîter le pas. Si des marques telles que Chanel ou Burberry avaient déjà pris des mesures similaires, Londres devient la première des grandes Fashion Weeks à imposer une réglementation aussi stricte. En parallèle, le BFC explore également l’interdiction des plumes, un sujet sensible qui avait déjà conduit la Fashion Week de Copenhague à bannir leur usage dès 2024.
Ce virage éthique reflète une prise de conscience des enjeux environnementaux et sociaux liés à l’exploitation animale. « Exploiter les animaux pour leur peau est à la fois contraire à l’éthique et inutile », a souligné World Animal Protection UK. En instaurant ces nouvelles règles, Londres s’impose comme la capitale de la mode la plus progressiste des « Big Four », envoyant un message fort à une industrie en quête de durabilité et de responsabilité.