La droite française : une rentrée politique éclatée
Alors que l’été touche à sa fin, le parti Les Républicains (LR) s’apprête à vivre une rentrée politique fragmentée, marquée par une série d’événements distincts plutôt qu’un grand rassemblement unifié. Voici comment les principales figures de la droite française préparent cette rentrée.
Laurent Wauquiez : une ascension symbolique
Laurent Wauquiez, figure de proue des Républicains, entame la saison politique avec sa traditionnelle ascension du Mont Mézenc en Haute-Loire le 25 août. Ce rendez-vous, devenu un rituel, permet à Wauquiez de réaffirmer sa présence sur la scène politique, alors qu’il nourrit des ambitions présidentielles pour 2027. Récemment redevenu député, il envisage de sortir de son silence estival en fonction des décisions gouvernementales d’Emmanuel Macron, notamment la nomination potentielle d’un nouveau Premier ministre, à laquelle Wauquiez s’oppose fermement pour préserver l’indépendance de la droite.
David Lisnard et Éric Ciotti : la Côte d’Azur en mouvement
Le maire de Cannes, David Lisnard, organise sa rentrée politique le 30 août sous l’égide de son microparti Nouvelle Énergie. Cet événement sur les hauteurs de sa ville marque son retour sur la scène politique.
Le lendemain, Éric Ciotti, président des Républicains et du groupe des députés LR-RN « A droite », tiendra son rassemblement à Levens, dans l’arrière-pays niçois. Ciotti prévoit de consulter les militants pour choisir entre deux visions politiques : intégrer les Républicains au camp macroniste ou opter pour une alliance des droites sans compromis sur l’indépendance.
Xavier Bertrand et la quête d’un gouvernement d’union
Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, semble être une figure de compromis pour un éventuel gouvernement d’union nationale, une idée évoquée dans les cercles macronistes. Cependant, il a mis en pause la rentrée de son mouvement « Nous France », laissant planer le doute sur ses intentions futures.
Les sénateurs LR : une nouvelle identité en réflexion
Les sénateurs Les Républicains, de leur côté, envisagent un changement de nom pour marquer leur unité et réaffirmer leurs valeurs. Cette initiative, lancée par Frédérique Puissat et Laurent Somon, demande à tous les membres de proposer de nouvelles idées de dénomination d’ici le 1er septembre, afin de s’aligner sur le Pacte législatif de la droite.
Aurélien Pradié : une autonomie affirmée
Aurélien Pradié, en retrait du parti et siégeant comme « non-inscrit » à l’Assemblée, planifie un événement dans le Lot pour octobre. Il milite pour une large coalition des « Gaullistes de droite, de gauche et du centre », illustrant ainsi une droite française plus divisée que jamais.
Conclusion
Cette rentrée éclatée souligne les tensions internes et la diversité des stratégies au sein de la droite française. Les multiples événements organisés par les leaders LR montrent une absence d’unité, mais aussi une volonté de renouveler le discours et de s’adapter à un paysage politique en mutation.