La droite espagnole réclame la démission de Pedro Sánchez face à un scandale de corruption

14 octobre, 2024 / Entrevue

L’opposition de droite espagnole a appelé ce dimanche à la démission immédiate du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, après la révélation de nouvelles informations liant son ancien ministre José Luis Ábalos à un scandale de corruption. Le Parti populaire (PP), principal parti d’opposition, a également annoncé son intention de porter plainte contre le Parti socialiste pour des soupçons de financement illégal, corruption et trafic d’influence.

Lors d’une conférence de presse, la secrétaire générale du PP, Cuca Gamarra, a vivement critiqué Pedro Sánchez, affirmant que « les détails révélés » témoignaient d’une « corruption systématique » au sommet du gouvernement. « Nous demandons à Pedro Sánchez de démissionner. Il ne peut pas rester une minute de plus à la tête du gouvernement d’Espagne », a-t-elle déclaré. Elle a également annoncé que le PP déposerait une plainte dès lundi, afin qu’une enquête approfondie soit menée sur ce qu’elle qualifie de « scandale sans précédent ».

Un scandale lié à l’achat de masques pendant la pandémie

Les accusations font suite à la publication, cette semaine, d’un rapport de la Garde civile espagnole, qui pointe du doigt José Luis Ábalos, ancien ministre des Transports et proche de Sánchez, pour son rôle présumé dans un scandale de corruption concernant des contrats liés à l’achat de masques de protection durant la pandémie de Covid-19. En février dernier, Ábalos a été expulsé du Parti socialiste après l’arrestation d’un de ses proches, accusé d’avoir perçu des commissions illégales sur ces contrats. Bien que José Luis Ábalos soit toujours député en tant qu’indépendant, il n’a pour le moment pas été formellement inculpé.

La réponse des socialistes

En réponse à ces attaques, Esther Peña, porte-parole du Parti socialiste, a défendu la gestion du scandale par son parti, soulignant que José Luis Ábalos avait été suspendu dès que les accusations étaient devenues publiques. Elle a également accusé le Parti populaire de réagir de manière disproportionnée, rappelant les nombreuses affaires de corruption ayant éclaboussé les conservateurs par le passé. « Quand le PP agira avec autant de rigueur face à ses propres scandales, il pourra alors donner des leçons », a-t-elle déclaré.

Ce nouveau scandale vient ajouter une pression supplémentaire sur le gouvernement Sánchez, déjà confronté à de nombreux défis politiques. Reste à voir si cette affaire aura un impact sur la stabilité du gouvernement et sur la scène politique espagnole dans les jours à venir.