Près d’un quart des députés sortants n’ont pas été réélus suite à la dissolution de l’Assemblée nationale et aux élections législatives anticipées. Parmi ces 155 ex-députés, la majorité provenait des rangs macronistes, qui ont vu 70 de leurs membres perdre leur siège après le deuxième tour des élections.
Des anciens députés en difficulté
Selon Bertrand Pancher, ancien président du groupe centriste Liot à l’Assemblée, de nombreux anciens collègues expriment leur « panique, inquiétude et désespoir » face à la difficulté de trouver un nouvel emploi depuis le 7 juillet. Jean-Marc Zulesi, ancien député des Bouches-du-Rhône, battu par le Rassemblement national à seulement 324 voix près, explique les obstacles qu’il rencontre dans sa recherche : « Certains recruteurs doutent de ma volonté de retourner en politique, tandis que d’autres craignent l’image négative associée aux politiques. » Il ajoute que la concurrence peut être rude, rappelant qu’un recruteur a rejeté sa candidature car son équipe comptait déjà des ex-macronistes.
Initiatives d’entraide
Certains ex-députés ont choisi de se lancer dans l’entrepreneuriat. Bruno Millienne, ancien vice-président du MoDem à l’Assemblée, a ainsi créé une entreprise de conseil. « Je n’ai pas fini de payer ma maison. Mon épouse dirige une agence immobilière, et actuellement, ce n’est pas la joie. Perdre 4 500 euros net par mois du jour au lendemain crée un grand trou », confie-t-il.
Solidarité entre macronistes
La solidarité s’organise au sein des anciens députés macronistes. Un groupe WhatsApp, créé en 2022 après la réélection d’Emmanuel Macron, reste actif et permet à 233 ex-députés de partager des offres d’emploi, des informations sur leurs droits à la retraite et des conseils pour suivre des formations. Les postes dans la fonction publique et les entreprises d’État, comme la SNCF, sont particulièrement recherchés.
Hector M.