La députée du Rassemblement national (RN) Christine Engrand a été arrêtée vendredi 13 septembre sur l’autoroute A16 dans le Pas-de-Calais. Les gendarmes l’ont interpellée alors qu’elle utilisait son téléphone au volant. Lors du contrôle, il a été découvert que son permis de conduire était invalidé depuis 2009 et que son véhicule présentait un défaut de contrôle technique. Son automobile a été immédiatement confisquée.
Christine Engrand a affirmé qu’il s’agissait d’une « erreur administrative » et a assuré être en possession d’un permis valide avec des points. Elle a déclaré que la situation serait « réglée lundi » et qu’elle pourrait récupérer son véhicule grâce à un « papier provisoire » délivré par les autorités. Toutefois, selon certaines informations, c’est une autre personne qui a finalement récupéré sa voiture, laquelle n’est autorisée à circuler que pour se rendre à un centre de contrôle technique afin de se mettre en conformité.
Cette affaire survient peu après des révélations de Mediapart, publiées le 10 septembre, selon lesquelles la députée aurait utilisé des fonds publics à des fins personnelles. Il est allégué qu’elle aurait dépensé plus de 10 000 euros de son enveloppe parlementaire pour régler des dépenses telles que la pension de ses deux chiens, un abonnement à un site de rencontres et des frais d’obsèques. Christine Engrand a reconnu des « maladresses de début de mandat » et a indiqué que les sommes concernées avaient été remboursées.
Ces incidents ont provoqué des réactions au sein de la classe politique. Brigitte Bourguignon, ancienne ministre de la Santé battue par Christine Engrand lors des législatives de 2022, a appelé à sa démission, déclarant : « Pour moi, elle doit démissionner. » Une pétition en ligne a été lancée en ce sens, bien qu’elle n’ait recueilli qu’un nombre limité de signatures jusqu’à présent. Le groupe RN à l’Assemblée nationale a annoncé que Christine Engrand serait prochainement convoquée devant une délégation à des fins disciplinaires.