Ce samedi, la députée de La France insoumise (LFI), Ersilia Soudais, a provoqué une vive polémique en qualifiant la France de « pays islamophobe » sur la plateforme X. Cette déclaration fait suite à l’interdiction imposée aux athlètes françaises de porter le voile ou tout autre signe religieux lors des prochains Jeux olympiques. Selon Soudais, cette interdiction reflète une forme d’islamophobie institutionnelle. Pour étayer son propos, elle a relayé un article de Mediapart affirmant que la France est le seul pays à imposer une telle interdiction.
Cette prise de position a suscité de nombreuses réactions. Michaël Delafosse, maire socialiste de Montpellier, a vivement réagi en appelant à mettre un terme aux « outrances contre la France ». Il a défendu le principe de laïcité, affirmant que celui-ci garantit la liberté de croire ou de ne pas croire, tout en protégeant la vie civile de l’influence religieuse. En réponse, Soudais a accusé ses détracteurs de mal comprendre le principe de laïcité, les invitant à relire la loi de 1905 qui fonde ce principe.
Les réactions ne se sont pas arrêtées là. Sébastien Chenu, député du Rassemblement national (RN), a ironisé sur la situation, suggérant que « lorsqu’on ne se sent pas bien quelque part… on s’en va ! »
Aurore Bergé, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, est également intervenue dans le débat. Elle a réaffirmé que la France est un pays laïque, soulignant l’importance de ce principe dans la société française.
La controverse autour de cette interdiction soulève des questions sur l’interprétation de la laïcité en France et sur ses implications pour les libertés individuelles, notamment en ce qui concerne le port du voile dans l’espace public.