Des sources du ministère de la Défense turc ont déclaré aujourd’hui, jeudi, que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et toutes ses branches doivent immédiatement « cesser leurs activités terroristes, se dissoudre et rendre les armes sans condition ».
Cela a été exprimé par des sources du ministère de la Défense à Ankara, en commentant les développements relatifs à l’appel lancé la semaine dernière par le leader du parti, Abdullah Öcalan, à ses partisans pour qu’ils abandonnent les armes, cessent le feu et dissolvent le parti.
Les sources turques ont expliqué que « l’organisation a compris, bien que trop tard, qu’elle ne parviendrait nulle part par le terrorisme, et qu’elle n’a d’autre choix que de se dissoudre après que son temps soit révolu », selon l’agence Anadolu.
Les sources ont ajouté que « il ne devrait pas y avoir de tentative de soulever des questions telles que l’arrêt des combats qui ne sont pas incluses dans l’appel », faisant référence aux déclarations du ministre de la Défense, Yaşar Güler.
Opérations militaires
Aujourd’hui, le ministère de la Défense turc a annoncé que son armée avait tué 26 militants kurdes en Irak et en Syrie au cours de la semaine suivant l’appel du leader du PKK pour le désarmement.
Le porte-parole du ministère de la Défense a déclaré lors d’une conférence de presse hebdomadaire : « Les forces armées turques poursuivront leurs opérations et leurs activités de recherche et de reconnaissance dans la région pour assurer la sécurité et la protection de notre pays », et continueront leur lutte contre le terrorisme avec détermination et insistance « jusqu’à ce qu’il ne reste aucun terroriste », selon l’agence Reuters.
Le porte-parole du ministère, Zeki Aktürk, a précisé que les militants du PKK avaient été « neutralisés » en Irak et en Syrie, sans indiquer les lieux exacts des événements. Le ministère utilise généralement le terme « neutralisé » pour signifier qu’ils ont été tués.
La semaine dernière, Öcalan a appelé le PKK à déposer les armes et à dissoudre l’organisation, avant que des rapports n’indiquent que les militants du parti avaient répondu favorablement à l’appel à un cessez-le-feu, samedi dernier.
Le PKK a déclaré qu’il était prêt à organiser une conférence comme l’a demandé Öcalan, mais a souligné la nécessité de créer des conditions de sécurité appropriées pour qu’il puisse « diriger la conférence en personne ».
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les « Unités de protection du peuple kurde » et considérées par Ankara comme une extension du PKK, ont déclaré que l’appel d’Öcalan ne les concernait pas.
Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a averti samedi dernier que la Turquie poursuivrait ses opérations contre le PKK si le processus de désarmement de l’organisation s’arrêtait ou « si les promesses faites n’étaient pas tenues ».
