La croissance de l’emploi aux États-Unis en février rebondit malgré une augmentation du taux de chômage à 4,1 %

La croissance de l’emploi aux États-Unis en février rebondit malgré une augmentation du taux de chômage à 4,1 %

La croissance de l’emploi aux États-Unis a rebondi en février, tandis que le taux de chômage a augmenté pour atteindre 4,1 %. Cependant, l’incertitude concernant les politiques commerciales et les réductions importantes des dépenses gouvernementales fédérales pourrait compromettre la résilience du marché du travail dans les mois à venir.

Selon le rapport du Bureau of Labor Statistics du Département du travail, l’économie a ajouté 151 000 emplois en février, après avoir ajouté 125 000 emplois en janvier. Les économistes s’attendaient à un ajout de 160 000 emplois, après une augmentation de 143 000 emplois le mois précédent, les estimations variant de 30 000 à 300 000 emplois, selon Reuters.

L’augmentation du taux de chômage de 4 % en janvier a été une surprise, car elle représentait une légère hausse par rapport aux attentes. Ce rapport est le premier sous la direction du président Donald Trump, dont la politique commerciale volatile complique la capacité des entreprises à planifier l’avenir. La confiance des entreprises et des consommateurs a diminué depuis janvier, effaçant les gains réalisés après la victoire de Trump aux élections de novembre, ce qui s’est traduit par une chute des principaux indices boursiers de Wall Street cette année, le Nasdaq entrant en zone de correction depuis son pic de décembre.

Impact de la politique commerciale Le président Trump a déclenché une guerre commerciale plus tôt cette semaine en imposant de nouveaux droits de douane de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et du Canada, ainsi qu’en doublant les droits de douane sur les produits chinois à 20 %. Cependant, jeudi, Trump a annoncé une exemption pour les produits en provenance du Canada et du Mexique de ces droits de douane pendant un mois, en vertu de l’Accord de libre-échange nord-américain.

Les licenciements dans le gouvernement fédéral, dus aux décisions de l’administration de l’efficacité gouvernementale du milliardaire Elon Musk, n’ont pas été reflétés dans le rapport sur l’emploi, car la plupart des licenciements ont eu lieu après la période d’enquête. Cependant, le gel des recrutements et les réductions de financement gouvernemental ont conduit à un ralentissement de la croissance de l’emploi dans le secteur public, qui avait été l’un des moteurs principaux de la croissance de l’emploi ces dernières années. Le rapport de mars devrait montrer un coup plus sévère pour la main-d’œuvre publique.

Le gel intermittent du financement gouvernemental a conduit à des licenciements de certains entrepreneurs et employés dans les entités recevant des fonds fédéraux, ce qui reflète les pressions exercées sur le marché du travail dans certains secteurs. En même temps, la plupart des gains d’emplois ont été concentrés dans des secteurs à faibles salaires, comme le divertissement et l’hôtellerie, ce qui pourrait aggraver les défis économiques, certains y voyant un signe de ralentissement économique.

Prévisions économiques Malgré les défis, le marché du travail reste un soutien pour une économie qui continue de se développer, bien qu’à un rythme très modéré. La baisse des dépenses de consommation, le ralentissement de l’activité de construction résidentielle et l’augmentation du déficit commercial en janvier, en raison des droits de douane, ont poussé de nombreux économistes à abaisser leurs prévisions de croissance du PIB pour le premier trimestre à moins de 1,5 % en rythme annualisé, contre environ 2 % le mois dernier. Dans ce contexte, la Réserve fédérale d’Atlanta prévoit une contraction du PIB de 2,4 %.

La Réserve fédérale et les politiques de taux d’intérêt Dans ce climat économique incertain, la stabilité du marché du travail devrait donner à la Réserve fédérale plus de temps pour maintenir les taux d’intérêt inchangés, tout en surveillant l’impact des politiques commerciales et de l’immigration sur l’économie. La Réserve fédérale avait maintenu son taux d’intérêt directeur inchangé en janvier, dans une fourchette de 4,25 % à 4,50 %, après l’avoir réduit de 100 points de base depuis septembre dans le cadre de la politique de relance monétaire. Les taux d’intérêt ont également augmenté de 5,25 points de pourcentage en 2022 et 2023, dans le but de limiter l’inflation.

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