La Cour suprême américaine, dominée par une majorité conservatrice, se penche sur une loi texane de 2023 qui impose aux adultes souhaitant accéder à des sites pornographiques de fournir leurs données personnelles pour protéger les mineurs. Cette loi vise les plateformes où au moins un tiers du contenu est jugé « nuisible pour les mineurs » mais exclut moteurs de recherche et réseaux sociaux, malgré leur rôle significatif dans l’accès des jeunes à ces contenus.
Contestée par des associations de l’industrie pornographique au nom du Premier amendement, garantissant la liberté d’expression, la loi a été suspendue en première instance avant d’être rétablie en appel en 2024. Les plaignants, dénonçant une mesure trop large, demandent à la Cour suprême de réinstaurer la suspension initiale.
Le Texas, lui, affirme que la loi ne fait que demander des « mesures raisonnables » pour protéger les enfants. L’administration démocrate propose, quant à elle, un renvoi à la cour d’appel pour élaborer des vérifications d’âge mieux ciblées. La décision est attendue d’ici juin.
Cette démarche s’inscrit dans une tendance mondiale : des pays comme la France exigent déjà des plateformes pornographiques des systèmes de contrôle d’âge, incluant des méthodes comme l’envoi de documents d’identité ou des solutions garantissant l’anonymat des utilisateurs.