La Corée du Nord a annoncé l’adoption de sa stratégie « la plus dure » face aux États-Unis, accusant ces derniers d’être « le pays le plus réactionnaire » au monde. Cette déclaration a été faite à l’issue d’une réunion cruciale du Parti des travailleurs, dirigée par Kim Jong-un à Pyongyang, a rapporté l’agence officielle KCNA ce dimanche.
Une opposition frontale avec Washington
Durant cette réunion tenue du 23 au 27 décembre, Kim Jong-un a présenté une nouvelle ligne directrice pour riposter aux politiques américaines, qualifiées d’« anticommunistes invariables ». Selon le compte rendu de KCNA, le leader nord-coréen a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre « des mesures agressives » pour répondre à la position des États-Unis, bien que les détails de cette stratégie n’aient pas été précisés.
Le Parti des travailleurs a également dénoncé l’alliance croissante entre la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis, estimant qu’elle constitue un « bloc militaire nucléaire à des fins d’agression ». La Corée du Sud a été décrite comme « un avant-poste anti-communiste » des Américains, soulignant une nouvelle fois l’opposition idéologique entre Pyongyang et Séoul.
Rapprochement stratégique avec Moscou
En parallèle, la Corée du Nord continue de renforcer ses liens avec la Russie. Les deux nations, déjà proches, ont officialisé un pacte de défense mutuelle en juin dernier, entré en vigueur ce mois-ci. Pyongyang est accusée par les Occidentaux de fournir armes et troupes à Moscou dans le contexte de la guerre en Ukraine. Ce soutien inquiète les alliés des États-Unis, qui redoutent un élargissement du conflit avec, en contrepartie, une aide technologique et économique pour le régime nord-coréen.
Les annonces faites lors de ce congrès, souvent utilisées par Pyongyang comme tribune pour des décisions politiques majeures, restent toutefois enveloppées de mystère. La stratégie exacte que Kim Jong-un prévoit de mettre en œuvre contre les États-Unis demeure vague, mais l’escalade verbale confirme une tension persistante dans la région. Alors que le Nouvel An approche, traditionnellement marqué par une allocution du dirigeant nord-coréen, la communauté internationale reste attentive à la prochaine étape que pourrait franchir Pyongyang.