Fermée au public depuis 1999, la chapelle Sainte-Ursule de la Sorbonne, emblématique monument parisien, s’apprête à retrouver son éclat grâce à une ambitieuse campagne de restauration. Endommagée par la tempête de 1999, cette chapelle, qui abrite le tombeau du cardinal de Richelieu, est un joyau de l’architecture du XVIIe siècle et un symbole de la plus ancienne université de France. Le projet de rénovation est porté par l’ONG américaine World Monuments Fund, en partenariat avec la Ville de Paris et la chancellerie de l’université.
Une restauration pour redonner vie au patrimoine
La chapelle avait bénéficié de travaux extérieurs après la tempête de 1999, mais les dégâts à l’intérieur restent importants. Les infiltrations d’eau ont endommagé les peintures murales, notamment les médaillons et la coupole peints par Philippe de Champaigne, artiste emblématique du XVIIe siècle. La conservatrice en chef du patrimoine de Paris, Véronique Milande, a estimé que des travaux de plusieurs millions d’euros seront nécessaires pour restaurer les fresques et les éléments architecturaux. Le chantier pourrait débuter dès cette année, avec une réouverture prévue en 2030.
Un lieu à vocation culturelle et intellectuelle
Classée monument historique depuis 1887, la chapelle ne se limitera pas à un rôle patrimonial. Une fois restaurée, elle accueillera des concerts, des conférences, et des visites guidées, renouant avec son passé d’effervescence intellectuelle. « C’est une sorte d’histoire de France en miniature », souligne Mathilde Augé, directrice exécutive du World Monuments Fund France. Ce projet marque le début d’un nouveau chapitre pour ce lieu unique, qui redeviendra un espace de dialogue culturel au cœur de Paris.