Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, se prépare à briser un autre plafond de verre en se lançant dans la course pour devenir la candidate démocrate à l’élection présidentielle de novembre, après le retrait du président Joe Biden. Harris, déjà entrée dans l’histoire en 2021 en tant que première femme, première Afro-Américaine et première personne d’origine asiatique à accéder à la vice-présidence, espère marquer à nouveau l’histoire en succédant à Biden.
Un parcours de pionnière
Née à Oakland, Californie, Harris, aujourd’hui âgée de 59 ans, a souvent rappelé ses souvenirs d’enfance de manifestations pour les droits civiques avec ses parents, un professeur d’économie jamaïcain et une chercheuse indienne en oncologie. Lors d’un débat des primaires démocrates en 2019, elle a évoqué ces expériences en confrontant Joe Biden sur son opposition passée à la déségrégation raciale par le busing, affirmant : « La petite fille dans le bus, c’était moi. » Bien que cette intervention n’ait pas suffi à sauver sa campagne de 2019, Biden l’a choisie comme colistière, la plaçant sous les projecteurs et les critiques de l’opposition républicaine.
Confrontation avec Donald Trump
Donald Trump, l’adversaire républicain, n’a pas hésité à l’attaquer en la qualifiant de « monstre » et de « femme colérique », des termes racistes visant les femmes noires. En 2024, après un débat difficile pour Biden, Trump a relancé ses attaques, la surnommant « Kamala l’hilare » en référence à son rire sonore et la décrivant comme une gauchiste invétérée.
Un parcours emblématique
Diplômée de l’université Howard, institution fondée pour accueillir les étudiants afro-américains, Kamala Harris est fière de son parcours qu’elle considère comme un exemple du rêve américain. Après deux mandats en tant que procureure de San Francisco (2004-2011) et deux en tant que procureure générale de Californie (2011-2017), elle est devenue en 2017 la première femme d’origine sud-asiatique et seulement la deuxième sénatrice noire au Sénat américain.
Défenseuse des droits des femmes
En 2022, Harris a vigoureusement défendu le droit à l’avortement face aux menaces de la Cour suprême, s’indignant contre les dirigeants républicains tentant de restreindre ce droit. Cette prise de position, ainsi que sa campagne énergique à travers le pays, ont renforcé sa position dans la course présidentielle.
Défis et soutiens
Malgré des débuts difficiles dans son mandat de vice-présidente, marqués par des faux pas sur des questions de diplomatie et d’immigration, Harris a continué à cultiver une image décontractée, souvent relayée par son mari Doug Emhoff, le premier « Second Gentleman » juif des États-Unis. Ensemble, ils forment un couple dynamique, partageant leur passion pour le basket et la cuisine, illustrée par les achats impulsifs de casseroles en cuivre de Harris lors d’un voyage officiel à Paris.
Kamala Harris, surnommée « Momala » par sa famille recomposée, aspire désormais à franchir l’ultime barrière et devenir la première femme présidente des États-Unis, poursuivant ainsi son parcours de pionnière et d’inspiration pour les futures générations de petites filles américaines.