Alors que les démocrates se préparent à ouvrir leur convention à Chicago ce lundi, Joe Biden, l’actuel président, passera solennellement le flambeau à Kamala Harris. Ce geste marque un tournant historique, alors que Biden, à 81 ans, se retire de la course, ouvrant la voie à la vice-présidente pour mener le parti face à Donald Trump lors de l’élection présidentielle de novembre.
Une convention sous le signe de l’émotion
La convention démocrate s’annonce particulièrement émotive pour le parti, qui voit en Harris une nouvelle figure capable de rallier les électeurs. L’affection pour “Joe”, qui a marqué la politique américaine pendant un demi-siècle, est palpable, et nombreux sont ceux qui expriment une immense estime pour son choix de se retirer. “Je suis émerveillée par le courage politique qu’il lui a fallu pour se retirer,” a confié LaurieBeth Hager, déléguée démocrate du Dakota du Nord, soulignant le respect profond que beaucoup éprouvent pour Biden.
Néanmoins, cette émotion ne sera pas partagée par tous. Des manifestations pro-palestiniennes sont attendues tout au long de la convention, en réponse à la politique de soutien à Israël de l’administration Biden-Harris. Des dizaines de milliers de manifestants sont prévus, avec un dispositif de sécurité impressionnant autour du United Center, où se tient la convention.
Donald Trump lance la contre-attaque
De son côté, Donald Trump, âgé de 78 ans, continue de sillonner les États clés, en particulier la Pennsylvanie, où il espère détourner l’élan pris par Kamala Harris. L’ancien président, privé de son principal adversaire depuis le retrait de Biden, multiplie les attaques personnelles contre Harris, la qualifiant de “folle” et de “communiste”. Son équipe a annoncé une série de discours axés sur l’économie, la sécurité et l’immigration pour tenter de reprendre l’avantage.
Les démocrates rêvent d’une nouvelle victoire
La convention démocrate, qui se clôturera jeudi, est une démonstration d’unité et d’enthousiasme, avec plus de 50 000 personnes attendues à Chicago. Les poids lourds du parti, dont Barack Obama et Hillary Clinton, seront présents pour soutenir Harris. Pour beaucoup, l’euphorie autour de la candidature de Harris rappelle la campagne de Barack Obama en 2008.
Pourtant, malgré l’optimisme ambiant, Kamala Harris reste prudente, soulignant que la victoire est loin d’être acquise. “Je ne nous vois pas du tout en favoris,” a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité de gagner chaque voix.
En somme, alors que Joe Biden prépare son discours d’adieu, les démocrates se tournent résolument vers l’avenir, espérant que Kamala Harris pourra raviver la flamme du parti et remporter une victoire historique en novembre.