Kamala Harris promet de ne pas rester silencieuse face aux souffrances des civils palestiniens

26 juillet, 2024 / Entrevue

Ce jeudi 25 juillet 2024, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis et candidate à la présidence suite au retrait de Joe Biden, a marqué un possible tournant dans la politique américaine envers Gaza. Après un entretien avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, elle a fermement promis de ne pas rester silencieuse face aux souffrances des civils palestiniens, en insistant sur l’urgence d’un accord de paix. Contrairement à Joe Biden, qui privilégiait jusqu’ici des pressions discrètes, Harris a publiquement dénoncé les conséquences dévastatrices du conflit en cours, en particulier depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Harris a décrit les récents événements à Gaza comme « dévastateurs », soulignant la mort d’enfants et le désespoir des populations cherchant à fuir. Elle a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu et d’une libération des otages, appelant aussi à la création d’un État palestinien, une idée fermement rejetée par Netanyahu. Cet échange franc avec le Premier ministre israélien marque une rupture nette avec l’attitude conciliante de Biden, bien que ce dernier ait progressivement exprimé des critiques à mesure que le nombre de victimes civiles augmentait à Gaza.

Parallèlement, le président Joe Biden a rencontré Netanyahu pour réaffirmer la nécessité urgente d’un accord de cessez-le-feu, selon le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby. Les deux dirigeants ont aussi échangé avec des familles d’otages américains détenus à Gaza, qualifiant ces discussions de « productives ».

En clôture de son voyage, Netanyahu se rendra en Floride pour rencontrer Donald Trump. Cette visite souligne l’importance qu’il accorde à l’ensemble du spectre politique américain. Trump a récemment exhorté Israël à clore rapidement le conflit à Gaza, avertissant que la réputation mondiale du pays était en jeu. Netanyahu, qui entretient des relations proches avec Trump, doit notamment à l’ancien président le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem en 2018, ainsi que les accords d’Abraham en 2020.

Cependant, conscient des subtilités politiques américaines, Netanyahu a veillé à rendre visite à la Maison Blanche avant de rencontrer Trump, témoignant de sa maîtrise des relations diplomatiques complexes entre les États-Unis et Israël.