Kamala Harris, entre introspection et nouvelles ambitions

Entrevue 1

Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis et candidate démocrate à la présidentielle de 2024, se retrouve à un moment charnière après sa défaite face à Donald Trump. À 60 ans, l’ancienne procureure générale de Californie et sénatrice voit son avenir politique entouré d’incertitudes.

En échouant à conquérir la Maison-Blanche, Kamala Harris a non seulement laissé passer l’opportunité de devenir la première femme présidente des États-Unis, mais elle a aussi plongé son parti dans une période de remise en question. Ce revers soulève des interrogations sur sa capacité à incarner à nouveau l’avenir du Parti démocrate dans les prochaines échéances électorales.

Gouverner la Californie, une option prestigieuse

Parmi les scénarios envisagés, la perspective de briguer le poste de gouverneure de Californie en 2026 semble crédible. Cet État, dont Harris est originaire, est non seulement le plus peuplé du pays, mais aussi une puissance économique mondiale. Devenir gouverneure offrirait à Harris une tribune de choix pour relancer sa carrière et influer sur les grandes orientations politiques, de l’économie aux questions environnementales.

Ce rôle prestigieux pourrait également lui permettre de redevenir une figure de proue du Parti démocrate et de poser les bases d’une éventuelle nouvelle candidature à la présidence en 2028.

Une influence hors mandat ?

Harris pourrait aussi choisir de poursuivre son engagement politique sans occuper de mandat électif. À l’instar d’Al Gore, vice-président sous Bill Clinton, qui s’est réinventé en défenseur de la cause climatique après sa défaite en 2000, Harris pourrait se consacrer à des causes spécifiques et utiliser sa notoriété pour sensibiliser l’opinion publique.

Ce chemin lui permettrait de continuer à jouer un rôle clé dans les débats nationaux tout en se ménageant une flexibilité stratégique pour l’avenir.

Le défi de 2028

L’idée d’une nouvelle candidature à la présidence en 2028 n’est pas à exclure, bien que sa récente défaite puisse compliquer cette ambition. D’autres figures du Parti démocrate, comme Gavin Newsom, Gretchen Whitmer ou Pete Buttigieg, émergent déjà comme des prétendants sérieux pour représenter le parti dans quatre ans.

Qu’elle choisisse de briguer un mandat, de s’engager dans des causes majeures ou de travailler en coulisses pour son parti, Kamala Harris reste déterminée à continuer le « combat ». Les prochains mois seront décisifs pour dessiner l’avenir de celle qui, malgré une étape difficile, demeure une personnalité influente de la politique américaine.

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