Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis et candidate démocrate à la présidence, a fait une révélation surprenante lors d’une interview sur CBS. En pleine campagne électorale, elle a affirmé posséder un pistolet semi-automatique Glock depuis plusieurs années, précisant qu’elle ne l’avait utilisé que sur un stand de tir. Cette prise de position pourrait bien changer la dynamique de l’élection présidentielle américaine.
Mi-septembre, Harris avait déjà mentionné sa possession d’une arme lors d’une interview avec Oprah Winfrey, sans pour autant en révéler le modèle. Cette fois-ci, elle ne cache plus son intention de séduire l’électorat centriste et de casser l’image de candidate d’extrême gauche, souvent associée à une régulation stricte des armes à feu. Face à Donald Trump, qui l’accuse régulièrement de vouloir confisquer les armes des Américains, Harris a répliqué avec fermeté : « Tim Walz et moi possédons tous deux des armes à feu. Nous ne confisquons les armes de personne. »
L’arme à feu : un symbole ambivalent pour une démocrate
La possession d’une arme à feu par une figure politique démocrate est loin d’être anodine dans un pays où la question des armes divise profondément l’électorat. Alors que les démocrates ont traditionnellement soutenu des lois plus strictes en matière de régulation des armes à feu, Harris tente de se distancier des stéréotypes. Elle défend un encadrement renforcé du droit à porter des armes, mais veut aussi montrer qu’elle est consciente de la réalité de nombreux Américains. En rappelant son passé de procureure et en s’affichant comme propriétaire d’une arme, elle affirme être « une femme à poigne », capable de concilier la sécurité publique et les droits individuels.
Alors que le pays est frappé par des fusillades de masse récurrentes, avec plus de 400 incidents recensés en 2024, la position de Harris pourrait déstabiliser une partie de l’électorat démocrate, traditionnellement favorable à des lois plus strictes. Si sa stratégie vise à rassurer les centristes, elle pourrait en revanche alarmer les partisans d’une régulation stricte des armes. Harris reste néanmoins fidèle à son programme, appelant à un encadrement des armes d’assaut et soutenant les « Red flag laws » qui permettent de restreindre l’accès aux armes pour les individus jugés dangereux.
Un enjeu crucial pour l’élection de novembre
À moins d’un mois de l’élection présidentielle, Harris cherche à se démarquer tout en renforçant son image de candidate à la fois ferme et pragmatique. La candidate démocrate se retrouve ainsi à naviguer sur une ligne étroite entre la défense des libertés individuelles et la nécessité de réguler la violence armée, dans un pays où les armes à feu sont un sujet de débat brûlant. Avec cette révélation, Harris espère convaincre les électeurs modérés sans aliéner sa base, dans une course contre Donald Trump qui s’annonce particulièrement serrée.