Julien Bayou ne décolère pas. L’ancien patron des Écologistes a dénoncé ce vendredi la gestion de l’affaire qui l’a contraint à quitter la scène politique, au lendemain du classement sans suite de la plainte déposée par son ex-compagne pour abus de faiblesse et harcèlement moral. Lors d’une conférence de presse à Paris, il a fustigé la “médiocrité” et la “lâcheté” de son ancienne formation politique, l’accusant d’avoir cédé à “un acharnement déloyal et scandaleux”. Le député démissionnaire, désormais avocat, a dénoncé une procédure interne “dégueulasse” et “détestable”, rappelant que l’enquête du parquet avait conclu à une “absence d’infraction”.
Julien Bayou, qui se dit “triplement innocenté”, pointe notamment du doigt Sandrine Rousseau, qui avait relayé publiquement les accusations en 2022 sans qu’aucune enquête judiciaire ne soit alors ouverte. Il revient sur les multiples procédures internes du parti, notamment une enquête confiée à un cabinet spécialisé, qui, malgré l’absence de preuve, n’a jamais officiellement réhabilité son image. Il dénonce une “machine à broyer”, évoquant un “tourbillon de soupçons” entretenu par un appel à témoignages auprès de milliers d’adhérents d’EELV, devenu Les Écologistes.
S’il assure ne pas vouloir “discréditer la cause féministe et le mouvement #MeToo”, il déplore un emballement médiatique et politique qui l’aurait condamné avant toute preuve. Son ex-compagne Anaïs Leleux, de son côté, regrette que certaines femmes n’aient pas été entendues dans l’enquête et envisage une plainte avec constitution de partie civile. L’affaire, bien que classée par la justice, semble donc loin d’être terminée.