Judith Godrèche dément être candidate à la présidence du CNC et dénonce une rumeur infondée

Entrevue 1

Judith Godrèche a démenti, ce mercredi 2 octobre, les informations relayées par Le Point selon lesquelles elle serait candidate à la présidence du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). « Je tiens à démentir cette fausse information, n’ayant jamais été candidate à cette fonction », a déclaré l’actrice à l’AFP, ajoutant qu’elle n’avait « jamais été contactée préalablement par Le Point pour vérifier ce qui n’était qu’une rumeur ».

L’hebdomadaire avait pourtant affirmé dans son édition en ligne que la comédienne faisait partie des personnalités pressenties pour succéder à Dominique Boutonnat, ancien président du CNC, condamné fin juin à trois ans de prison, dont un an ferme, pour agression sexuelle. Le magazine évoquait également d’autres noms comme Caroline Lang, Florence Philbert, ou encore l’ancienne ministre Aurore Bergé, pour la tête de cette institution qui gère plus de 770 millions d’euros par an et joue un rôle majeur dans le financement de la création audiovisuelle et cinématographique française.

Un faux bruit qui suscite des interrogations

Judith Godrèche, connue pour son activisme au sein du mouvement #MeToo en France, s’est dite étonnée par la propagation de cette rumeur et s’interroge sur ses motivations. Devenue une figure de la lutte contre les violences sexuelles dans le milieu cinématographique, l’actrice avait récemment déclenché une tempête médiatique en portant plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des faits de viols présumés remontant à l’époque où elle était mineure. Son engagement avait conduit à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles dans le cinéma, commission qui devrait bientôt être relancée après avoir été suspendue à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin.

Le CNC dans la tourmente depuis le départ de Dominique Boutonnat

Le CNC est dirigé par intérim par Olivier Henrard, directeur général délégué, depuis la démission de Dominique Boutonnat. Ce dernier avait été reconnu coupable d’agression sexuelle sur son filleul. Judith Godrèche avait publiquement critiqué le maintien en poste de Boutonnat avant son jugement, évoquant un manque de considération pour les victimes.

Un processus de nomination toujours en cours

Le ministère de la Culture n’a pour l’instant pas commenté ces informations, et le nom du prochain président du CNC reste incertain. Les spéculations vont bon train, mais Judith Godrèche semble vouloir se distancer de cette bataille. « Il est crucial de laisser place à une personne capable de garantir un environnement serein et sécurisant pour les professionnels du cinéma », a-t-elle ajouté dans sa déclaration à l’AFP.

Alice Leroy

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