Le Parlement libanais a élu le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, président de la République ce jeudi 9 janvier 2025. Après avoir échoué au premier tour avec 71 voix, il a obtenu les 99 votes nécessaires au second tour. Cette élection intervient après deux ans sans chef d’État, une période marquée par de violentes altercations au Parlement et un contexte de profonde crise économique. L’élection de Joseph Aoun, bien que controversée, est perçue comme une solution pour stabiliser le pays.
Selon l’article 49 de la Constitution libanaise, un fonctionnaire de première catégorie en exercice, comme Joseph Aoun, ne peut être élu président sans attendre deux ans après la fin de son mandat. Cependant, des circonstances exceptionnelles et des précédents, tels que l’élection de Michel Sleiman en 2008, ont conduit à contourner cette règle.
Le soutien de blocs parlementaires, y compris celui du Hezbollah pro-iranien et de son allié Amal, a été crucial. Le retrait de la candidature de Sleimane Frangié, proche de Bachar al-Assad, a aussi facilité l’élection de Joseph Aoun.
La pression internationale a également joué un rôle déterminant, avec des émissaires de plusieurs pays occidentaux présents à Beyrouth pour soutenir un consensus autour de cette candidature. L’amendement de la Constitution reste toutefois une étape nécessaire pour valider officiellement cette élection.
Joseph Aoun prend la présidence à un moment critique, alors que le Liban continue de faire face à des défis économiques majeurs et aux conséquences du récent conflit avec Israël, qui a affaibli le Hezbollah.
