Jordan Bardella réfute les accusations de Libération concernant des « faux documents »

10 septembre, 2024 / Entrevue

Le journal Libération a lancé des accusations sérieuses contre Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), alléguant qu’il aurait produit des documents falsifiés pour couvrir un emploi fictif lorsqu’il était assistant parlementaire en 2015. Ces révélations sont issues d’un livre-enquête écrit par un journaliste de la rédaction, et elles surviennent à quelques semaines seulement de l’ouverture d’un procès concernant des affaires d’assistants parlementaires impliquant le RN, prévu pour le 30 septembre.

Selon Libération, Bardella, alors âgé de 19 ans et employé comme assistant à mi-temps de l’eurodéputé Jean-François Jalkh, n’aurait jamais réellement occupé ce poste, malgré une rémunération de 1.200 euros par mois. Le journal affirme que Bardella aurait aidé à créer un « agenda bidon » et une « revue de presse antidatée », entre autres documents, pour prouver de manière fallacieuse l’exercice de ses fonctions.

En réponse, Bardella a vivement contesté ces allégations, les qualifiant de « fausses et diffamatoires ». Il a également dénoncé ce qu’il considère comme une « grossière tentative de déstabilisation » par Libération. Bardella affirme que son travail au Parlement européen était légitime et conforme à la réglementation, soulignant que ni le Parlement européen ni la justice française n’ont émis de réserves quant à la réalité de son travail.

Le Rassemblement national soutient également Bardella, affirmant que son poste d’assistant était bien réel et qu’il n’y a eu aucune infraction ni irrégularité. Le parti a précisé que « aucun justificatif n’a été demandé et a fortiori versé à la justice ».

Cette affaire intervient dans un contexte tendu pour le RN, alors que le parti est accusé d’avoir utilisé des fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour le parti lui-même, dans le but de réduire ses dettes financières. Le procès à venir devrait fournir davantage de clarté sur ces accusations de longue date contre le RN et ses membres.