Lors du débat télévisé des élections législatives diffusé sur France 2 le jeudi 27 juin, les différents candidats ont eu l’occasion d’exprimer leur vision du futur gouvernement. Parmi ces opinions, celle de Jordan Bardella semble être au cœur d’une vaste stratégie politique mise en place pour ces élections, puisqu’il a annoncé qu’un poste au gouvernement était d’ores et déjà prévu pour Éric Ciotti, président controversé des Républicains qui l’a rejoint dans une alliance pour ces élections.
Jordan Bardella a déclaré durant ce débat vouloir « rassembler, réunir tous les Français d’où qu’ils viennent, quels qu’aient été leurs choix politiques passés », en étant le « Premier ministre du quotidien » pour « mettre au cœur de l’action publique le quotidien des Français ». « Il y a une demande très forte d’autorité et je la ferai avec un gouvernement d’union nationale », a-t-il affirmé.
Interrogé sur la composition possible de son gouvernement, Jordan Bardella a annoncé avoir déjà « mis des noms sur des postes ». Il a également expliqué que ce gouvernement serait composé de « toutes les énergies et toutes les compétences qui s’expriment dans le pays ». Pour former son équipe, le président du Rassemblement national a déclaré que cette dernière serait assez mixte. En effet, elle se composera de personnalités politiques, comme des « visages connus » de son parti mais aussi des « visages connus des Républicains », ainsi que de « gens issus de la société civile qui sont des patriotes sincères qui ont à cœur la souveraineté de la France, la défense de notre identité et de permettre à tous les Français de reprendre le contrôle du pays ».
Dans son gouvernement, Jordan Bardella a assuré qu’Éric Ciotti jouerait un rôle majeur, et qu’il serait « appelé à des responsabilités importantes ». Ce dernier, qui souhaiterait le poste de ministre de l’Intérieur, n’a cependant pas été confirmé à cette fonction par le président du Rassemblement national.
En plus d’Eric Ciotti, d’autres personnalités de la droite française ont affirmé leur volonté de rentrer au gouvernement si l’extrême droite obtenait la majorité lors des élections. Marine Le Pen s’est ainsi dit « prête » à y jouer un rôle.
Simon Bradane