Joe Biden admet avoir renoncé à la présidentielle sous la pression des démocrates

12 août, 2024 / Entrevue

Dans une interview diffusée ce dimanche par CBS, le président américain Joe Biden a pour la première fois confirmé qu’il avait abandonné sa candidature à un second mandat sous la pression de son propre camp démocrate. À 81 ans, Biden a reconnu que des membres influents du parti, notamment l’ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, craignaient que sa candidature ne nuise à leurs chances de réélection lors des législatives partielles prévues le 5 novembre prochain.

Pelosi, qui n’a jamais caché ses réserves quant à une nouvelle candidature de Biden, avait récemment averti que sa campagne ne mènerait pas « sur le chemin vers la victoire ». Des sources affirment également que l’ancien président Barack Obama aurait fait pression sur Biden pour qu’il se retire de la course.

Au cours de l’interview, Biden a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact de son âge sur ses performances, admettant que cela avait pesé dans sa décision. Malgré cela, il a assuré qu’il ne souffrait d’aucun problème de santé grave, évoquant cependant un « mauvais jour » lors de son débat en juin dernier contre Donald Trump.

Suite à son retrait, Biden a apporté un soutien total à sa vice-présidente Kamala Harris, 59 ans, qui a rapidement pris la tête de la campagne démocrate. Harris, ancienne procureure et sénatrice de Californie, est presque certaine d’être investie lors de la convention démocrate à Chicago avec son colistier Tim Walz, gouverneur du Minnesota. Les sondages récents montrent une dynamique favorable pour Harris, qui devance Trump dans plusieurs États clés.

Biden a souligné que l’objectif principal restait de battre Donald Trump, qu’il considère comme une menace sérieuse pour la démocratie américaine. Trump, de son côté, a promis une transition pacifique du pouvoir s’il est réélu, bien que son départ de la Maison Blanche en 2021 ait été marqué par l’assaut du Capitole.

Le camp républicain a réagi en attaquant Kamala Harris, la tenant responsable des actions de l’administration Biden, la qualifiant de véritable chef de l’équipe gouvernementale.

Avec ce revirement majeur, la campagne électorale de 2024 s’annonce plus incertaine que jamais.