JO 2024 : Sécurité renforcée pour les marathons face aux menaces terroristes et écologistes
Face à la crainte d’attentats djihadistes, de passages à l’acte de déséquilibrés, et à un moindre degré, d’actions de militants écologistes, la préfecture de police de Paris a décidé de renforcer le dispositif de sécurité des marathons des Jeux olympiques de Paris 2024. Ces épreuves se dérouleront les samedis 10 et dimanche 11 août, entre la capitale et Versailles, selon un rapport du Parisien confirmé par l’AFP.
Mobilisation massive des forces de l’ordre
Pour sécuriser les trois marathons, 10 000 policiers et gendarmes seront déployés. Près de 35 escadrons de gendarmes mobiles, soit environ 2 000 militaires, et plusieurs compagnies de marche seront présents tout au long des 42,195 km du parcours. Les forces d’intervention telles que le GIGN, le RAID et la BRI seront également sur place.
Surveillance spécifique pour les athlètes israéliens
Dans un contexte de tensions accrues au Proche-Orient, les services de la préfecture de police de Paris redoutent particulièrement un attentat visant un coureur israélien. Des policiers israéliens viendront renforcer la sécurité des deux épreuves où participeront six athlètes israéliens : le marathon masculin le samedi matin et le marathon féminin le dimanche matin. Entre ces deux courses, un « marathon pour tous » rassemblera 40 000 amateurs de course à pied.
Prévention contre les actions écologistes
Des actions spectaculaires de mouvements environnementaux sont également redoutées. Récemment, avant la course cycliste dans le bois de Vincennes, une dizaine d’activistes de l’ultragauche avaient été interpellés alors qu’ils tentaient de perturber l’épreuve. La vigilance reste donc de mise.
Un dispositif sans précédent
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dressé un bilan sécuritaire des JO lors d’une visite en Seine-Saint-Denis, affirmant que plusieurs projets d’actions violentes avaient été déjoués par les services de renseignements. En Île-de-France, 35 000 policiers et gendarmes, 18 000 militaires de l’opération Sentinelle et plusieurs milliers d’agents de sécurité privée sont mobilisés chaque jour pour les sites olympiques.
« Tout s’est bien passé jusque-là », a déclaré une source sécuritaire, tout en rappelant que malgré toutes les précautions prises, « le risque zéro n’existe pas ». La sécurité des marathons des JO 2024 est donc assurée de manière rigoureuse, mais reste un défi constant pour les forces de l’ordre.
Alice Leroy