JO 2024 : course contre la montre pour la sécurité privée

Entrevue 1

À l’approche des Jeux Olympiques, l’urgence sécuritaire se fait sentir alors que des milliers d’agents de sécurité privée manquent toujours à l’appel. Malgré les efforts déployés par l’État pour former davantage d’effectifs, les craintes de défaillances persistent, notamment pour la cérémonie d’ouverture prévue sur la Seine.

Depuis plus de six mois, l’attention est rivée sur le Comité d’Organisation des JO (Cojo), dans l’attente de la finalisation de ses appels d’offres. Bien que le Cojo ait annoncé en mars que 97% de ses besoins en sécurité étaient assurés, il peine à combler les derniers pourcentages, particulièrement pour des événements cruciaux comme la cérémonie d’ouverture et les compétitions à Châteauroux.

Une réunion au plus haut niveau s’est tenue à l’Élysée pour aborder cette préoccupation grandissante. Des sources révèlent que le président pourrait être amené à recourir à des forces publiques pour pallier le manque d’environ 2 000 agents de sécurité.

Les autorités reconnaissent le risque inhérent à ces défaillances potentielles, comme le souligne un rapport sénatorial récent, tandis qu’une note gouvernementale révèle une inquiétude quant à l’ampleur de ces défaillances.

Pour garantir la sécurité, 45 000 policiers et gendarmes sont déjà mobilisés, avec un déploiement supplémentaire de militaires pour des tâches spécifiques telles que le déminage des bateaux sur la Seine. Cependant, le Cojo reste responsable de la sécurité des sites olympiques, sous la supervision finale de l’État, dans un contexte de menace terroriste persistante.

Face à la pénurie d’agents de sécurité privée, des mesures ont été prises pour former et recruter plus de personnel, y compris des étudiants, des retraités et même des agents publics. Malgré ces efforts, les entreprises titulaires des marchés semblent ne pas avoir les effectifs nécessaires pour répondre aux besoins réels.

La crainte des « no show » le jour J a incité le président à demander des précautions supplémentaires, avec une estimation de 20 à 30% de personnel supplémentaire prévu pour faire face à de telles absences.

Dans une tentative de mobilisation, plus de 20 000 personnes ont été formées et plus de 11 000 embauchées jusqu’à présent. Les autorités espèrent former 28 000 agents de sécurité dans toute la France d’ici le début des Jeux.

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