Le rideau tombe définitivement sur une époque emblématique de la fête. Le dernier Macumba de France, situé à Englos, près de Lille, s’apprête à fermer ses portes après une ultime soirée prévue dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 février. Pour l’occasion, Jean-Pierre Mader, chanteur incontournable des années 1980, a partagé sur BFM TV ses souvenirs de cette chaîne de discothèques, indissociable de son tube Macumba, sorti en 1985.
« C’est une époque qui s’achève », a confié le chanteur de 69 ans sur BFMTV ce jeudi 23 janvier. « C’est synonyme des années 1980 qui s’en vont. » Selon lui, les clubs Macumba étaient « des gros clubs, assez prescripteurs de ce qui allait passer en radio, avec beaucoup de DJs résidents. » Il se remémore également l’accessibilité de ces lieux : « C’étaient aussi des endroits où l’on pouvait rentrer facilement, contrairement aux grands clubs parisiens où il y avait un portier qui filtrait. »
Pour Jean-Pierre Mader, ces clubs étaient le reflet d’une époque plus insouciante : « C’était une période moins anxiogène, les gens se mélangeaient. Il y avait un côté friendly, on pouvait se retrouver tous ensemble et faire la fête. Il n’y avait pas cette barrière sociale, c’était ouvert à tout le monde. »
Une chanson marquante, mais sans lien publicitaire
La célèbre chanson Macumba, qu’il a coécrite avec Richard Seff, raconte le quotidien d’une migrante contrainte à la prostitution, dansant chaque soir « pour les dockers du port » en échange de « quelques dollars ». Le chanteur tient à préciser que son morceau n’était pas une publicité pour les discothèques Macumba : « Ç’aurait été un coup de génie, et beaucoup d’argent ! », plaisante-t-il. « Malheureusement, je n’ai pas eu cette idée-là. Avec Richard Seff, on cherchait un endroit où situer cette migrante avant l’heure. L’actualité, malheureusement, nous a rejoints. »
Une franchise historique
Le Macumba d’Englos, implanté en 1975, était l’un des 23 établissements de la célèbre franchise née en 1966 avec la création d’un club de loisirs à Montpellier, comme l’expliquait Henri Souque, l’un des fondateurs, à La Voix du Nord en 2015. À son apogée, cette chaîne était un lieu de fête emblématique des nuits françaises, attirant des générations de noctambules.
Avec cette fermeture, c’est une page de l’histoire des discothèques françaises qui se tourne…
