Jean-Noël Barrot met en garde contre une escalade au Liban et fustige la « provocation » de Nétanyahou

Entrevue 1

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a vivement critiqué ce qu’il considère comme une « provocation » du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a averti le Liban de « destructions similaires à celles de Gaza » si le Hezbollah n’était pas démantelé. Lors de son intervention sur France 2, mardi soir, Barrot a mis en garde contre les conséquences dramatiques d’une telle menace, soulignant que cela plongerait le Liban, pays « ami de la France », déjà dans une situation fragile, « dans le chaos ».

Dans une vidéo diffusée mardi, Nétanyahou a donné un ultimatum au Liban, lui offrant « une chance de sauver » le pays d’un conflit prolongé. Cependant, Jean-Noël Barrot a prévenu qu’une escalade militaire dans cette région poserait à Israël des défis sécuritaires bien plus importants que ceux qui précédaient les affrontements actuels avec le Hezbollah.

Le ministre a également rappelé la gravité de la situation au Liban, la qualifiant de « catastrophique », tout en appelant à un cessez-le-feu dans la région. Selon lui, la priorité doit être le retour au dialogue, car « la région est aujourd’hui au bord de l’embrasement ».

Une intensification des opérations militaires

Depuis la fin septembre, Israël a intensifié ses opérations militaires au Liban contre le Hezbollah, une milice soutenue par l’Iran. Des troupes israéliennes supplémentaires ont été déployées, et des frappes aériennes ont visé le sud du Liban ainsi que des quartiers à Beyrouth. En réponse, le Hezbollah a revendiqué plusieurs tirs de roquettes sur des sites militaires israéliens, notamment dans la ville d’Haïfa.

Le ministère des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé l’envoi de 27 tonnes de matériel médical et humanitaire d’urgence à Beyrouth. En outre, une cinquantaine de Français en situation de vulnérabilité ont été rapatriés via un vol humanitaire franco-qatarien.

Les conséquences pour la France et l’Europe

Jean-Noël Barrot a insisté sur l’impact potentiel de ce conflit pour la France et l’Europe. « Les prix de l’essence, du gaz, la menace terroriste, les flux migratoires : tout cela dépend en grande partie de ce qui se passe actuellement au Proche-Orient », a-t-il averti. Pour le ministre, la stabilité dans cette région est cruciale, tant pour les équilibres économiques mondiaux que pour la sécurité intérieure de nombreux pays européens.

Cette situation tendue appelle, selon lui, à un sursaut diplomatique pour éviter une nouvelle spirale de violence, et il a renouvelé son appel à la paix et au dialogue entre les parties concernées.

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