Ce matin, Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire chargé de l’Europe, a exprimé ses réserves concernant la candidature de Lucie Castets pour le poste de Premier ministre. Sur FranceInfo, Barrot a déclaré : « Je ne suis pas sûr qu’il y avait un consensus autour de la candidature de Lucie Castets ». Il a rappelé le discours du Général De Gaulle à Bayeux, soulignant que la responsabilité du président est d’aligner « l’intérêt général quant aux choix des hommes » pour le Premier ministre « avec l’orientation du parlement ». Selon lui, le gouvernement de Castets aurait été immédiatement censuré, ce qui aurait conduit Emmanuel Macron à être « responsable d’une forme d’instabilité ».
Barrot a défendu la phase de consultation initiée par le président Macron, la qualifiant de « légitime » et « exhaustive ». Pour lui, ces consultations ont permis au chef de l’État de recueillir suffisamment d’informations afin de nommer un Premier ministre qui ne serait pas rejeté par le Parlement. Il a insisté sur le fait que ce processus visait à assurer une stabilité gouvernementale essentielle pour le bon fonctionnement de l’exécutif.
Le ministre a particulièrement insisté sur l’importance de cette stabilité, affirmant que pour gouverner efficacement, le gouvernement doit éviter toute forme d’instabilité. Il a également appelé les dirigeants des formations politiques, tant de droite que de gauche, à prendre exemple sur l’Espagne, un pays qui a récemment été confronté à une situation politique complexe. Selon lui, les leçons espagnoles devraient servir d’avertissement pour éviter une impasse politique en France.
Sur le réseau social X, Barrot a d’ailleurs partagé un extrait de son interview accompagné du message : « Regardons autour de nous. En Europe, quand des forces politiques refusent de composer une coalition, elles sont ensuite lourdement sanctionnées dans les urnes. Gardons l’exemple espagnol en tête. »
Hector M.