Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, se dérouleront ce samedi à 14h30 dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan). La cérémonie religieuse, célébrée par le père Dominique Le Quernec, aura lieu à l’église Saint-Joseph en présence d’environ 200 proches, avant son inhumation dans le caveau familial où reposent ses parents. La préfecture a prévu un dispositif de sécurité pour éviter d’éventuels troubles.
Un arrêté préfectoral interdit les manifestations dans la commune, en raison de la personnalité controversée de l’ancien leader du Front national (FN) et des rassemblements ayant célébré son décès dans plusieurs villes françaises. Une centaine de forces de l’ordre, dont des gendarmes mobiles, seront mobilisées pour assurer la sérénité de l’événement.
Jean-Marie Le Pen, surnommé “Le Menhir”, avait exprimé son souhait d’être enterré dans sa commune natale où il avait grandi, bien que ses visites aient été rares ces dernières années. Selon les habitants, sa mort ne suscite ni forte émotion ni haine, la plupart considérant cette cérémonie comme un événement discret et sans effusion.
Une seconde cérémonie religieuse, ouverte au public, se tiendra le 16 janvier à Paris, en l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, à l’initiative de ses filles Marine, Yann et Marie-Caroline. Louis Aliot, vice-président du Rassemblement national, a appelé au respect et au recueillement, malgré les tensions entourant cette figure controversée.
Jean-Marie Le Pen, qui avait marqué la politique française par ses provocations et ses prises de position radicales, laisse un héritage clivant mais des sujets sociétaux tels que la sécurité ou l’immigration sur lesquels il aura été le premier à se positionner.
À La Trinité-sur-Mer, les habitants adoptent une posture de réserve. “C’était un voisin comme un autre”, affirment certains, tandis que d’autres soulignent l’absence de réel engouement local pour la famille Le Pen, les résultats électoraux du RN restant modestes dans la commune.