A l’approche du premier tour des élections législatives anticipées, qui se tiendront le dimanche 30 juin, et alors que la campagne électorale a officiellement commencé pour les candidats, les personnalités politiques françaises continuent de se mobiliser pour défendre leur camp. Ce mardi 18 juin, c’est Jean-Marc Ayrault qui s’est prononcé. Dans un communiqué publié sur X, l’ancien Premier ministre a annoncé qu’il soutiendra le nouveau Front Populaire lors de ces élections.
Jean-Marc Ayrault a fortement critiqué la décision d’Emmanuel Macron. Au sein de son communiqué, l’ancien maire de Nantes dénonce la « désinvolture de cette décision » et les « risques qu’elle fait prendre au pays ». L’ancien Premier ministre a notamment notifié que les résultats obtenus par la liste du camp présidentiel aux élections européennes ont déjà montré « l’ampleur du rejet de la politique gouvernementale » par les Français.
Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault a inscrit dans son communiqué ce qu’il considère être la principale menace de ces élections législatives : une accession au pouvoir de l’extrême droite. « Un fait écrase tout : l’extrême droite est aux portes du pouvoir », a-t-il écrit, avant d’ajouter : « Sa dédiabolisation est une ruse. Sa modération est une fable ». L’ancien Premier ministre en a profité pour imaginer les conséquences qui pourraient être engendrées par une arrivée de l’extrême droite au pouvoir : « Elle peut, demain (…) contrôler la police et les services de renseignement. Mettre au pas la justice et le Conseil constitutionnel. Faire main basse sur l’audiovisuel public et réécrire nos manuels scolaires. Casser, à coups d’incompétence et d’idéologie, notre modèle social ».
Face à ce constat, Jean-Marc Ayrault a annoncé apporter son soutien au Nouveau Front Populaire. Cependant, il n’en nie pas pour autant les divisions qui traversent la nouvelle alliance des partis de gauche : « Des désaccords, parfois profonds, subsistent ».
Ce soutien de Jean-Marc Ayrault au nouveau Front Populaire peut être surprenant, puisqu’il s’était opposé à la formation de la NUPES lors des élections législatives de 2022.
Simon Bradane